Les Ententes sur la bonne voie
L’EML a semblé parfois évoluer sur une autre planète dans sa poule. Ce sont notamment les rencontres couperet face aux leaders qui ont dévoilé toute la force du collectif de l’équipe du quatuor du banc Lafon/Helary/ Petillat/Preira. Avec la confiance qui est arrivée rapidement, suite à un début de saison éclatant, Mantes/Limay a su passer l’hiver sans se démobiliser. Résultat, les Noirs et Blancs ont laminé le dauphin Montesson, lui qui croyait bien prendre sa revanche sur le match aller, lors de l’antépénultième journée en allant le battre chez lui.
C’était le premier véritable exploit pour l’EML qui, si elle a souvent brillé sur ses terres, n’avait pas vraiment convaincu hors de ses bases. La suite allait être encore meilleure, avec deux matchs gagnés contre Lagny-surMarne alors que par deux fois, ces derniers menaient largement, puis une finale régionale contre de costauds Goussainvillois qui n’allaient pourtant pas exister face à la superbe du collectif yvelinois.
Malgré la refonte des poules franciliennes, l’EML a réalisé une saison magnifique, arrivant d’ailleurs jusqu’en quart de finale du championnat de France, sortie par le futur vainqueur Biscarrosse. Les troupes du tandem présidentiel BouletLartot vont maintenant devoir défendre chèrement leur peau dans une division qui ressemble férocement à la Fédérale 3 d’il y a quelques saisons. Le départ annoncé de Gwenael Petillat, l’entraîneur-joueur, sera un handicap pour l’équipe, même si elle devrait conserver ses forces vives.
Triel/Les Mureaux se réveille trop tard
Côté TLM, on regrettera d’avoir attendu trop longtemps avant de prendre conscience de son potentiel. Le projet de jeu amené par la fusion entre Triel et Les Mureaux s’est vu sur la pelouse, mais il aura fallu patienter la deuxième moitié de saison. Si la première année d’une fusion n’est pas toujours facile à digérer - voir Mantes/ Limay, qui a connu un destin à peu près similaire -, on ne jettera la pierre à personne. Les Triellois et les Muriautins, peut-être trop confiants dans leur capacité à remonter de suite en Honneur, ont tergiversé et balbutié leur rugby, surtout à l’entame du championnat.
Décrochés à la trêve, les joueurs de Frédéric Sarrade et Lionel Fernandes ont réussi un beau retour en deuxième partie d’exercice mais n’ont pu accrocher les play-offs. Belle consolation, le titre de champion d’Ile-de-France gagné par l’équipe réserve, aux dépens de Mantes/Limay, qui prouve que les coaches ont à disposition un groupe élargi. Reste maintenant au TLM à progresser en maturité s’il veut redevenir la place forte du rugby dans la vallée de Seine.