Stationnement : les zones bleues arrivent en ville
Le stationnement réglementé est en vigueur à titre expérimental depuis le 4 juillet dans le centre-ville, le quartier de la gare et le secteur de la poste. L’objectif de la municipalité est double : fluidifier l’accès aux sites et redynamiser le commerce.
Il va falloir s’y habituer. Depuis le 4 juillet, le stationnement réglementé a fait son apparition à Limay. Dans le centre-ville (rues de Paris et de l’église), le quartier de la gare (place Robespierre) et le secteur de la poste (rue des quatre chemins), les automobilistes ne pourront désormais plus rester stationnés au-delà de 1 h 30 du lundi au samedi (sauf jours fériés) entre 8 heures et 12 heures puis de 13 h 30 à 19 heures.
1 h 30 maximum
Ces zones bleues, matérialisées par un marquage au sol et des panneaux d’information, concernent un parc de 90 places (5 rue des quatre chemins ; 10 place Robespierre ; 75 dans le centre-ville). Un disque bleu, disponible notamment en mairie et chez les commerçants présents sur sites, autorise le stationnement gratuit pour une durée limitée sur ces emplacements. Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) sont chargés de faire respecter le dispositif.
Cette expérimentation du stationnement réglementé retardée de quelques semaines en raison de
« la nécessité de mieux informer et d’associer les riverains »,
indique Boniface Mpunga (adjoint au maire délégué au cadre de vie, à la tranquillité publique et aux relations publiques) - a un double
« fluidifier le stationnement et redynamiser le commerce »,
objectif : résume le maire Éric Roulot.
L’arrivée des zones bleues, largement réclamées par les commerçants selon la mairie, doit d’abord apporter une réponse à la problématique de la saturation des parkings gratuits aériens, transformés en parc de stationnement résidentiel alors même que certains riverains disposent d’un emplacement en sous-sol.
« Nous avons également entamé des discussions avec les bailleurs sociaux pour qu’ils rendent accessibles à des tarifs raisonnables leurs parkings souterrains
»,
(15 euros à 20 euros par mois) ajoute Éric Roulot.
Les arguments des élus interpellent
À ceux qui soupçonnent les élus de vouloir faire des zones bleues une « machine à cash », le maire répond que
« la gratuité du stationnement reste au coeur de la politique municipale ». « Nous sommes dans une posture de prévention et de dialogue,
Il faut malgré tout juguler l’incivilité en la matière. Nous ne voulons pas non plus que Limay devienne le parking du Mantois. »
poursuit Éric Roulot.
Dans le centre-ville, où nous nous sommes rendus mercredi dernier pour prendre le pouls, les avis sont partagés. Et les habitudes ont la vie dure.
« J’ai le disque dans la voiture mais je ne l’ai pas mis,
confie ce père de famille venu des hauts de Limay pour acheter son pain.
Je trouve que c’était mieux avant. » « J’ai une place en sous-sol mais je préfère me garer dans la rue,
C’est plus pratique et, surtout, plus sûr. » « Moi, je n’ai pas de voiture mais je trouve que ces zones bleues ne sont pas une bonne idée,
elle, cette riveraine. témoigne, observe une autre habitante du quartier.
On sait où ça va finir. À terme, il faudra payer pour se garer ici. »
Chez certains commerçants, l’argument de la redynamisation du commerce avancé par la municipalité est aussi largement battu en brèche.
« Il faudrait déjà qu’il y ait une vraie politique en faveur du commerce de proximité,
nous interpelle cette commerçante.
Vous voyez vraiment beaucoup de commerces, vous, ici. On va quasiment tout détruire pour restructurer le centreville. La municipalité a un droit de préemption sur tout le secteur. De nombreuses personnes ont voulu installer leur enseigne ici mais la mairie ne les y a pas autorisés. »