Le Courrier de Mantes

Stationnem­ent : les zones bleues arrivent en ville

Le stationnem­ent réglementé est en vigueur à titre expériment­al depuis le 4 juillet dans le centre-ville, le quartier de la gare et le secteur de la poste. L’objectif de la municipali­té est double : fluidifier l’accès aux sites et redynamise­r le commerce.

- David Goudey

Il va falloir s’y habituer. Depuis le 4 juillet, le stationnem­ent réglementé a fait son apparition à Limay. Dans le centre-ville (rues de Paris et de l’église), le quartier de la gare (place Robespierr­e) et le secteur de la poste (rue des quatre chemins), les automobili­stes ne pourront désormais plus rester stationnés au-delà de 1 h 30 du lundi au samedi (sauf jours fériés) entre 8 heures et 12 heures puis de 13 h 30 à 19 heures.

1 h 30 maximum

Ces zones bleues, matérialis­ées par un marquage au sol et des panneaux d’informatio­n, concernent un parc de 90 places (5 rue des quatre chemins ; 10 place Robespierr­e ; 75 dans le centre-ville). Un disque bleu, disponible notamment en mairie et chez les commerçant­s présents sur sites, autorise le stationnem­ent gratuit pour une durée limitée sur ces emplacemen­ts. Les agents de surveillan­ce de la voie publique (ASVP) sont chargés de faire respecter le dispositif.

Cette expériment­ation du stationnem­ent réglementé retardée de quelques semaines en raison de

« la nécessité de mieux informer et d’associer les riverains »,

indique Boniface Mpunga (adjoint au maire délégué au cadre de vie, à la tranquilli­té publique et aux relations publiques) - a un double

« fluidifier le stationnem­ent et redynamise­r le commerce »,

objectif : résume le maire Éric Roulot.

L’arrivée des zones bleues, largement réclamées par les commerçant­s selon la mairie, doit d’abord apporter une réponse à la problémati­que de la saturation des parkings gratuits aériens, transformé­s en parc de stationnem­ent résidentie­l alors même que certains riverains disposent d’un emplacemen­t en sous-sol.

« Nous avons également entamé des discussion­s avec les bailleurs sociaux pour qu’ils rendent accessible­s à des tarifs raisonnabl­es leurs parkings souterrain­s

»,

(15 euros à 20 euros par mois) ajoute Éric Roulot.

Les arguments des élus interpelle­nt

À ceux qui soupçonnen­t les élus de vouloir faire des zones bleues une « machine à cash », le maire répond que

« la gratuité du stationnem­ent reste au coeur de la politique municipale ». « Nous sommes dans une posture de prévention et de dialogue,

Il faut malgré tout juguler l’incivilité en la matière. Nous ne voulons pas non plus que Limay devienne le parking du Mantois. »

poursuit Éric Roulot.

Dans le centre-ville, où nous nous sommes rendus mercredi dernier pour prendre le pouls, les avis sont partagés. Et les habitudes ont la vie dure.

« J’ai le disque dans la voiture mais je ne l’ai pas mis,

confie ce père de famille venu des hauts de Limay pour acheter son pain.

Je trouve que c’était mieux avant. » « J’ai une place en sous-sol mais je préfère me garer dans la rue,

C’est plus pratique et, surtout, plus sûr. » « Moi, je n’ai pas de voiture mais je trouve que ces zones bleues ne sont pas une bonne idée,

elle, cette riveraine. témoigne, observe une autre habitante du quartier.

On sait où ça va finir. À terme, il faudra payer pour se garer ici. »

Chez certains commerçant­s, l’argument de la redynamisa­tion du commerce avancé par la municipali­té est aussi largement battu en brèche.

« Il faudrait déjà qu’il y ait une vraie politique en faveur du commerce de proximité,

nous interpelle cette commerçant­e.

Vous voyez vraiment beaucoup de commerces, vous, ici. On va quasiment tout détruire pour restructur­er le centrevill­e. La municipali­té a un droit de préemption sur tout le secteur. De nombreuses personnes ont voulu installer leur enseigne ici mais la mairie ne les y a pas autorisés. »

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