Le Courrier de Mantes

Les lycéens de Van Gogh s’initient au cinéma

Osman Khalid, assistant d’éducation au lycée et cinéaste amateur, a monté un atelier cinéma qui passionne les lycéens de Van Gogh. Une initiative qui devrait être reconduite à la rentrée prochaine.

- K.B.

Osman Khalid sait lier l’utile à l’agréable. En proposant à l’équipe pédagogiqu­e du lycée Van Gogh la création d’un atelier cinéma, il a amené sa passion sur son lieu de travail. Mais c’est semble-t-il l’envie de partager qui anime l’assistant d’éducation. Chaque semaine, il amène son propre matériel au lycée pour former les élèves aux secrets du cadrage, de la lumière et du montage en dehors des heures de cours.

Bollywood

Originaire des Mureaux, Osman, 28 ans, a déjà une petite notoriété dans sa ville. Ses films amateurs participen­t régulièrem­ent au concours de courts métrages du festival des Juniors organisé dans sa commune. Cinéphile depuis l’enfance, il a été bercé par les production­s de Bollywood que regardait son père d’origine indo-pakistanai­se.

« J’ai ensuite élargi mon horizon en m’intéressan­t à d’autres styles de film. Puis, je me suis formé seul à la technique, principale­ment sur internet »,

explique l’autodidact­e.

Bénéfique pour les élèves

C’est en parlant avec le proviseur du lycée de son expérience d’animateur qu’Osman a convaincu sa hiérarchie. Habituelle­ment occupé à surveiller les élèves, gérer leurs retards et leurs absences, il se mue depuis février en « professeur » de cinéma une heure par semaine. Avec un groupe d’une dizaine d’élèves, il a réalisé un courtmétra­ge diffusé en fin d’année lors du traditionn­el bal du lycée.

« Je leur apprends quelques règles de base, de cadrage et d’astuces de tournage. Je leur parle aussi technique et les initie au montage »,

« Les élèves en redemanden­t »,

Osman. détaille

affirme de son côté Laureline Forquin, professeur­e d’histoire géo au lycée qui encadre l’atelier.

« Ce genre d’activités est bénéfique pour les élèves. Cela peut être source de motivation et leur montrer qu’à l’école, on n’apprend pas qu’à lire et compter. L’année prochaine, nous allons davantage communique­r autour de l’atelier pour permettre à plus d’élèves de participer »,

assure l’enseignant­e.

Cette année seuls les élèves en classe de seconde étaient concernés. L’année prochaine, Osman espère élargir l’atelier aux premières et terminales et proposer une heure de plus par semaine :

« Mon but, c’est de transmettr­e. Si je peux le faire avec encore plus d’élèves, je serais comblé ».

Newspapers in French

Newspapers from France