Le Courrier de Mantes

Benjamin Debrugge veut rattraper le temps perdu

- Alexandre Foatelli

Une finale, ni plus ni moins. C’est l’objectif de Benjamin Debrugge, licencié au Club Athlétique de Mantes-la-Ville (CAMV), qui va participer aux Championna­ts de France espoirs et nationaux les 16 et 17 juillet à Aubagne.

« Je veux me prouver que je n’ai pas fait toute cette reprise pour rien »,

déclare avec déterminat­ion Benjamin. Car du haut de ses 21 ans, le hurdler (coureur de haies) a vu sa progressio­n stoppée par une blessure il y a deux ans et demi.

Ses premiers pas de courses eurent lieu à Louviers, en Normandie. C’est à son arrivée au club de Sotteville-lès-Rouen (le club actuel du double médaillé olympique sur 3 000 m steeple, Mahiedine Mekhissi) en 2011 que Benjamin Debrugge débute sur 400 m haies, une discipline où il accroche tout de suite. Ses performanc­es en font un espoir attendu, jusqu’à ce que son corps le trahisse.

« Je me suis fait opérer des deux genoux. J’avais une tendinite rotulienne à l’insertion du tendon sur la rotule,

J’ai dû arrêter totalement un an et demi et j’ai repris l’année dernière quand j’étais sur Reims »,

explique Benjamin. poursuit-il.

Objectif : finale

Après six mois de reprise intensive et six mois plus compliqué suite à son emploi comme veilleur de nuit dans un foyer pour handicapés («

J’y allais histoire de me maintenir en forme »), « le vif du sujet à Mantes »

le voilà revenu dans comme il le dit lui-même. Afin de rentrer en finale aux Championna­ts de France espoir (moins de 23 ans), Benjamin devra battre sa meilleure performanc­e de l’année (50’’90).

« Pour l’instant je suis 12e au classement, donc être dans les huit premiers ça peut le faire, il suffit juste de se sortir les doigts des fesses »,

s’amuse-t-il.

Et établir un temps autour des 50’’40 largement dans les cordes du jeune coureur.

Pour l’année prochaine, Benjamin Debrugge ambitionne de retrouver son meilleur niveau et de se rapprocher de son record personnel sur 400 m haies (50’’09).

Et ensuite ?

Genoux vulnérable­s

« J’espère continuer. Je ne me vois pas aller loin en terme de performanc­e mais plus dans la longévité »,

avance Benjamin. On lui souhaite donc une longue et, qui sait, belle carrière.

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