Fin de rêve pour Baugé
Les athlètes yvelinois ont connu des fortunes diverses la semaine passée au Brésil. La plus grosse déception est pour Grégory Baugé, le pistard français, qui a été éliminé dès les quarts de finale de la vitesse individuelle. Petit tour d’horizon.
Baugé, le revers et pas la médaille
Le cycliste Grégory Baugé, qui a grandi à Gargenville, n’avait pour ambition que les JO. Non pas ceux de Rio précisément, mais tous ceux auquels il a participé.
Peu après son premier titre de champion du monde de la vitesse par équipes, en 2006 à Bordeaux, le champion avait déclaré alors n’ambitionner que l’or olympique. Dix ans, trois olympiades et trois médailles d’argent plus tard, il n’a malheureusement pas atteint son objectif puisqu’il a été vaincu avec ses équipiers François Pervis et Mickaël D’Almeida en vitesse par équipes - obtenant tout de même le bronze en battant l’Australie - puis en quarts de finale de la vitesse individuelle par le Russe Denis Dmitriev.
Le Français, après son échec olympique, a égratigné le staff tricolore, estimant que « les
moyens humains », s’ils étaient conséquents, n’étaient pas forcément les bons. Critique à l’égard de sa fédération, Baugé a, souvent avec pertinence, mis l’accent sur ce qui pouvait être amélioré. Mais si sa vision des choses est bonne, il n’en reste pas moins que c’est aussi et avant tout la Grande-Bretagne, le grand rival du cyclisme sur piste français, qui avec ses impressionnants moyens l’a presque à chaque fois privé d’un titre olympique.
Yoka et Konki démarrent bien
Les deux pugilistes Tony Yoka (+ 91 kg) et Elie Konki (- 52 kg) sont eux bien entrés dans leur tournoi, à l’image d’ailleurs de toute l’équipe de France de boxe.
Chez les poids super-lourds, Yoka n’a pas connu de grandes difficultés face à Laurent Clayton (Îles Vierges), un opposant plus petit et moins technique que lui.
Offensif et prudent juste ce qu’il faut, le Chantelouvien a patiemment construit son succès au cours des trois reprises, touchant Clayton grâce à son allonge supérieure notamment puis évitant les remises avec son jeu de jambes. Il n’est pas non plus tombé dans le piège que voulait lui tendre Clayton qui, voyant que le combat allait lui échapper, a essayé de le provoquer pour pouvoir le cueillir plus facilement.
Tony Yoka devait combattre hier mardi le Jordanien Hussein Iashaish pour une place en demifinale - et donc une éventuelle médaille de bronze.
À l’opposé pondéral, chez les poids mouches, Elie Konki a lui aussi été convaincant contre l’Allemand Hamza Touba, l’emportant à l’unanimité des juges. Le Muriautin, dont la participation aux JO est déjà une belle récompense, devait affronter dans la soirée de lundi le Russe Misha Aloian pour une place en quarts de finale. On aura aussi noté le vibrant hommage de l’ancien champion du monde Brahim Asloum qui, sur France Télévisions, a mis en avant le travail exceptionnel réalisé par Mokhtar Hadjri, l’entraîneur du feu BA Les Mureaux.
Niaré en piste vendredi
Parmi les autres athlètes du cru, on aura noté la défaite en 1/16e de finale du judoka gabonais Paul Kibikai, qui est licencié au club de l’AS Mantaise, après avoir tout de même passé un tour mais qui a été vaincu par ippon par le Japonais Takanori Nagase.
C’est une autre Mantaise que l’on attend pour cette fin de semaine dans les arts martiaux puisque la taekwondoïste Haby Niaré, n° 1 mondiale de la catégorie des - 67 kg, débutera sa compétition ce vendredi et aura de sérieuses chances de médaille.