Le Courrier de Mantes

Giverny, sa nature, ses forêts, ses bunkers et ses zombies

La jeune auteure carcaïenne Nayade Esteban-Caride (23 ans) vient d’écrire le premier tome d’une oeuvre captivante intitulée Nouvelles Humanités. Auto-édité, ce livre d’anticipati­on ne manque pas d’idées.

- Régis Blondel

Des crises planétaire­s successive­s débouchent sur l’apparition d’un virus qui transforme les hommes en créatures assoifées de sang, sortes de zombies. Dans un bunker, des survivants tentent de s’adapter à ce nouveau monde. Le pitch de Nouvelles Humanités, auto-édité chez Bookelis, donne envie pour les amateurs de science-fiction ou de romans d’anticipati­on.

Ecrire Nouvelles Humanités est peut-être ce qui a été le plus simple à faire pour l’auteure !

« C’est vrai que le travail pour parvenir à sortir mon livre a été conséquent »,

sourit la jeune femme d’origine espagnole. Entre l’indispensa­ble correction orthograph­ique, la recherche d’un illustrate­ur, celle d’un éditeur, la recherche des formats adaptés, la publicité à faire… Nayade Esteban-Caride ne s’est pas vraiment reposée après avoir fini son premier tome.

« On doit avoir beaucoup de casquettes lorsqu’on s’auto-édite, ce que je ne soupçonnai­s pas trop, mais ce n’est pas un souci. Je vais faire des erreurs mais je m’améliorera­i par la suite », poursuitel­le avec optimisme.

Pour coucher son oeuvre, celle qui avoue s’inspirer beaucoup de Bernard Werber (catalogué comme auteur de science-fiction) a mis près de sept mois :

« C’est un projet que j’avais commencé et que j’ai réalisé pendant deux-trois ans, puis je l’avais laissé tomber. Mais un ami m’avait dit que mon scénario (sic) était pas mal, et puis j’avais aussi tendance à rêver toutes les nuits de zombies ! J’ai donc repris l’écriture et j’ai fini en sept mois le premier tome. »

Au final, cela donne une soixantain­e de pages assez captivante­s pour ce qui est du

suspense et qui se lisent vite. C’est d’ailleurs un choix d’Esteban-Caride : « Je voulais un résultat qui puisse être simple et facile à lire. D’abord parce que c’est un gros univers à mettre en place, ensuite parce que je suis aussi consciente qu’il y a de moins en moins de gens qui prennent le temps de lire, enfin aussi parce que j’ai souvent trouvé les longues descriptio­ns à la Balzac assez rébarbativ­es. Je préfère laisser une part d’imaginatio­n au lecteur. »

Cela fonctionne d’ailleurs bien puisqu’on se met assez aisément à se représente­r le monde de Nouvelles Humanités, avec son bunker sécurisé, ses héros en proie au doute et ses forêts denses - l’action se situe aux alentours de Giverny. « Je voulais aussi montrer que l’action d’un tel roman pouvait se situer dans une campagne [paisible] et pas forcément dans une métropole surpeuplée », précise-t-elle.

Si Nayade Esteban-Caride n’est pas trop « pointilleu­se » et sévère avec elle-même - elle a écrit la moitié du second tome avant de tout recommence­r car elle n’était pas satisfaite du résultat ! -, quatre autres tomes suivront, dont le prochain sera disponible en janvier 2017. Il faudra donc prendre son mal en patience pour connaître le fin mot de l’histoire.

Des humanités à inventer

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Nayade vient d’écrire le premier tome de Nouvelles Humanités.

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