Sur les pas de l’architecte qui a construit le Mantes moderne
À l’occasion des Journées du Patrimoine, « Le Courrier » a fait pour vous une sélection de visites, à commencer par celle qui vous emmènera sur les traces de Raymond Lopez, l’homme qui a conçu la reconstruction de Mantes-la-Jolie, puis imaginé le Val Four
Son nom n’est pas connu du grand public, pourtant son rôle a été capital dans l’histoire de Mantes-la-Jolie d’après-guerre. L’architecte et urbaniste Raymond Lopez a laissé sa marque dans la ville. Plusieurs visites guidées programmées le samedi 17 septembre permettront de découvrir son oeuvre.
Il semble que Raymond Lopez ait travaillé pour la ville avantguerre, mais son empreinte architecturale est surtout visible à partir des années de la Reconstruction, à la fin des années quarante et durant les années cinquante.
C’est à partir de ses plans que le centre-ville, détruit par les bombardements, fut restructuré. Le choix de cet architecte de renommée, qui avait fondé l’une des plus grosses agences parisiennes - elle employait plus de 200 collaborateurs -, revenait au maire de Mantes-la-Jolie de l’époque, Jean-Paul David. Très influencé par le courant d’architecture et de design du Bauhaus et par Meis Van der Rohe, Raymond Lopez utilisait beaucoup le verre, l’acier et le béton. Deux de ses réalisations mantaises en sont un exemple : l’actuel hôtel de ville et la bibliothèque Duhamel, deux bâtiments très modernes pour leur époque.
Mais Raymond Lopez est surtout connu pour avoir imaginé le futur quartier de Val Fourré. Il a travaillé à sa conception en s’appuyant sur le principe de la ville américaine, construite sur le modèle du damier, une cité rationnelle et fonctionnelle où tous les équipements étaient prévus. Mais il est décédé en le 11 février 1966. Il n’a donc vu que le début du chantier. C’est son bras droit et successeur à la direction de l’agence, Henri Longepierre, qui suivit toute la construction du Val Fourré.
À noter que Raymond Lopez a également travaillé au plan d’urbanisme directeur de Paris. Il a aussi enseigné I à l’École spéciale d’architecture, à l’École nationale des ponts et chaussées puis à l’École polytechnique.
Le père du Val Fourré