Sept profs manquent à l’appel dans les collèges et au lycée
La dernière semaine écoulée a été marquée par deux actions de parents d’élèves à Limay et Fontenay-Saint-Père.
Limay
Où sont les profs ?
Le 23 septembre, à l’appel de la FCPE, les parents d’élèves se sont rassemblés devant le collège Galilée pour dénoncer l’inertie de l’académie à pourvoir un total de huit postes (7 enseignants et une infirmière) dans les trois établissements secondaires de la commune. Depuis la rentrée, ce sont près de 90 heures de cours par semaine qui ne sont ainsi pas données.
C’est à Galilée (3 postes en physique, technologie et espagnol) - « où cinq postes étaient inoccupés à la rentrée (les profs d’anglais et de musique sont arrivés depuis) », remarque un parent d’élèves - que la situation est la plus alarmante. « Dans certaines classes de 3e, il manque trois profs. Quand on sait qu’avec la réforme du collège, la physique est maintenant enseignée dès la 6e, l’espagnol en 5e et qu’une épreuve de sciences et technologie est au brevet, ça peut faire peur ! »
Au collège Albert-Thierry, on attend toujours un prof de physique et un autre d’espagnol. Au lycée Condorcet, enfin, il manque un prof de maths et, surtout, un poste entier d’économie gestion, qui est la matière principale avec le plus fort coefficient au bac pour les terminales STMG. L’absence d’une infirmière est également plus que problématique. L’établissement a dû faire appel aux pompiers à huit reprises en dix jours. Les projets d’accueil individualisé pour les pathologies lourdes n’ont par ailleurs pas pu être instruits. « Si l’absence de réponse de la part des autorités subsiste,
des actions sont prévues pour la semaine du 3 octobre dans les établissements », promet déjà la FCPE.
Fontenay-Saint-Père Où est passée la seconde maternelle promise ?
En juin, l’académie avait entériné l’ouverture d’une seconde classe de maternelle dans l’école communale. La surprise a été grande, à la rentrée, lorsque les parents d’élèves ont appris que la direction académique était revenue sur sa décision alors même que 46 enfants sont scolarisés cette année en maternelle. Pour gérer la situation, la direction de l’école a dû repenser totalement son organisation et constituer des classes à double niveau à la logique pédagogique insondable. Pour désengorger la maternelle, les 17 enfants de grande section ont ainsi été associés aux élèves de CE 2 (CP avec CM 1 ; CE 1 avec CM 2). Une lettre signée par 98 parents a été adressée mi-septembre à la direction académique. Elle est toujours sans réponse.
Pour protester, une trentaine de parents d’élèves a symboliquement bloqué l’école pendant trois heures, jeudi dernier. Ils avaient appelé à ne pas amener les enfants en classes. Seuls six élèves, sur un total de 109 (46 maternelle et 63 élémentaire), se sont présentés. « Cette ouverture de classe, qui nous a été promise, est indispensable, martèle l’une des représentantes des parents d’élèves. Et pas seulement pour cette année. La population de la commune va continuer à augmenter suite à la révision du PLU. Notre maire l’a d’ailleurs indiqué à l’Éducation nationale pour justifier cette demande de classe supplémentaire. Le local, en plus, il existe. Cette classe avait fermé il y a quelques années. »