Inhumation d’Abballa : le dossier transmis au Conseil d’État
L’inhumation de Larossi Abballa, le tueur de Magnanville, n’a pas encore eu lieu. La décision de justice concernant la plainte de sa famille, face au refus de la municipalité de Mantes-la-Jolie d’accepter son enterrement sur la commune, est reportée.
Celui qui avait assassiné les deux policiers Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, devant leur fils de 3 ans, le 13 juin dernier, avait commis son crime au nom de Daesh.
Le jeudi 22 septembre, le tribunal administratif de Versailles a décidé de transmettre au Conseil d’état la question prioritaire de constitutionnalité posée par la mairie. « Nous sommes très satisfaits de cette décision car elle correspond à la demande que nous avions
formulée, explique Benoît Jorion, l’avocat de la municipalité. Le code général des collectivités territoriales impose le droit d’enterrement dans une commune et pose des règles que nous aimerions voir changer. »
Le Conseil d’état disposera de trois mois pour décider s’il doit saisir le Conseil constitutionnel. Le tribunal administratif se prononcera
donc ultérieurement.
« Ma première réaction me conduit à penser à la famille Abballa qui devra attendre davantage avant de pouvoir inhumer le fils, déclare Victor Lima, avocat de la famille du terroriste. Mais je me réjouis qu’une décision juridique soit prise bientôt pour trancher sur la question de fond. »