Fermeture en 2018 confirmée pour la centrale EDF de Porcheville
Ce n’est pas vraiment une surprise. Sept mois après avoir annoncé vouloir anticiper l’arrêt de la centrale thermique de Porcheville (dès 2018 au lieu de 2023), le comité central d’entreprise d’EDF a entériné la décision, le 21 septembre. Le calendrier est précis. Dès cet automne, deux des quatre unités ne seront plus disponibles pour l’alimentation du réseau et seront réformées au printemps 2017. Les deux dernières unités seront, elles, mises à l’arrêt dans le courant de l’année 2018.
La centrale au fioul porchevilloise, dont la vocation est d’intervenir en appoint pour faire face aux pointes de consommation électrique dans le pays et pour assurer la sécurité du réseau électrique en région parisienne,
« n’a plus produit un seul kilowatt-heure depuis deux ans et demi »,
rappelle le service communication.
Jugé obsolète, inutile et coûteuse par EDF, Porcheville B a ouvert ses portes en 1968 (mises en service successives des quatre unités jusqu’en 1975).
« Il n’y aura pas de licenciement ! Il y a des mutations géographiques en province et des reclassements vers d’autres sites franciliens
(Saclay, Noisy-le-Grand, Vaires-surMarne…)
mais aussi des passerelles mises en place avec, par exemple, Tiru
(filiale EDF de valorisation des déchets).
Les organisations syndicales n’ont pas tardé à réagir à l’annonce du comité central d’entreprise.
» « La centrale EDF est en berne »,
a ainsi commenté la CGT dans un communiqué.
« C’est le deuil de plusieurs centaines d’emploi »
« aux 130 prestataires et à des dizaines d’entreprises sous-traitantes ».
et un coup porté (dont 64 permanents)
En signe de protestation, des banderoles
« Fermeture 2018. Et après ? »
ont été déployées sur le bâtiment chaudière et un bandeau noir est venu barrer le logo du géant de l’énergie.
« La région mantaise et ses collectivités vont être privées de recettes financières importantes, Mais la CGT, avec le soutien du personnel et d’élus locaux, ne se résigne pas. Les terrains d’EDF disponibles sont une aubaine pour des projets alternatifs et écologiques
ajoute le syndicat.
permettant le maintien d’emplois et d’activités. »
Aucun licenciement Quel avenir pour le site ?
En mai, la CGT avait annoncé travailler sur la reconversion du site en pôle énergétique (unités de biomasse, de méthanisation, de préparation et de valorisation de combustible solide) à haute qualité environnementale.
« Cette piste fait partie de celles étudiées,
répond le service communication de la centrale.
EDF a nommé un responsable dédié à la direction pour arrêter un projet de reconversion. D’autres entreprises pourraient arriver à terme sur le site. »
« Je demanderai au préfet de convoquer rapidement un comité de suivi »,
a commenté, lui, Éric Roulot, le maire de Limay.
« Il faut poursuivre la réflexion sur la reconversion »
« la vente par EDF de la partie ouest du foncier pour permettre d’envisager une nouvelle extension du port autonome à l’Est de la plateforme existante ».
de
mais aussi l’éventualité