Le CAC et le CRY décrètent la mobilisation générale
L’annonce de la suppression de subventions par le Département « encaissée », le CAC Georges-Brassens et le Cry réfléchissent désormais aux éventuelles solutions pour tenter de limiter la casse sur l’activité artistique.
La révision de la programmation est l’un des principaux leviers avancé par les responsables du CAC Georges Brassens. Dimanche dernier avant le concert Yvelive, on est revenu sur les problèmes de subvention (lire notre édition du mercredi 21 septembre).
Réunion publique au CAC le 17 octobre « J’ai voulu faire une programmation qui ait de la tenue, mais là, il y a des artistes que j’avais programmés auxquels j’ai dû renoncer, parce que ça coûtait trop cher et que j’allais perdre trop d’argent dessus », confie Claire Guérin, la directrice du Cac, avant d’ajouter : « Les financements pour les projets culturels servent justement à faire des propositions artistiques qui sont chères mais qu’on propose quand même aux habitants du territoire. Maintenant qu’on n’a plus ces subventions, c’est sûr qu’on ne pourra plus avoir des propositions
de qualité. »
Certes il va y avoir des changements, la programmation sera différente « mais pas forcément moins bonne », assure la direction. Mais pour continuer de faire bien malgré de petits moyens, il est évident que, seul, le CAC n’y arrivera pas. Terminée l’époque où les adhérents et sympathisants n’intervenaient qu’à l’étape de la consommation, aujourd’hui le CAC en a conscience : pour trouver des solutions efficaces, il faudra la participation en amont de tous. « Là, nous sommes entrain de mobiliser tout le monde
autour de nous, aussi bien les adhérents que les associations et partenaires, tous les gens autour qui nous disent qu’ils veulent que cela continu, parce qu’un projet comme le Cac doit être défendu par
tous ceux qui y tiennent », affirme la directrice, qui a déjà programmé une réunion publique le lundi 17 octobre, à 20 h 30, dans ses locaux. Le CAC espère une présence massive.
Le CAC, mais aussi le CRY, doublement touché par les restrictions du département, au niveau de l’association en elle-même et au niveau de la dynamique du réseau, dont fait parti le CAC. Là aussi, on cherche des solutions. « Il y a eu deux licenciements déjà. On finira l’année, c’est sûr mais on n’est pas certain d’aller plus loin, on réfléchit », estime l’un des responsables. Le réseau va encore plus loin dans ses réflexions. Il envisage de repenser la totalité de son fonctionnement, jusque-là axé uniquement sur les Yvelines, et
de se joindre à la région. « Il y a un projet de mise en oeuvre régionale, une façon de faire autrement en fédérant tous les réseaux qui sont déjà unis au sein du RIDF (réseau Ile-deFrance) et d’envisager une autre façon de penser, au niveau régional, les réseaux de structures de musique actuels pour contrer un petit peu les difficultés qu’on rencontre aujourd’hui. »
Pas question d’augmenter le prix des billets
Des difficultés qui font aussi peur aux simples usagers. « On devrait peut-être s’attendre à une augmentation de la billetterie », interroge Sarah, qui fréquente le CAC sans y être adhérente. « Pas question ! », rétorque Claire Guérin. La directrice est catégorique. « Ce n’est pas une solution. Je préfère avoir 100 personnes qui payent 10 €, plutôt que 20 qui payent 20 €. »