Beaucoup de bruit pour tout !
Tous les mécontents étaient conviés à venir avec casseroles et de quoi taper dessus, samedi 17 septembre, devant la mairie, histoire de manifester bruyamment contre… le bruit et autres nuisances. Des casseroles, il n’y en a eu que deux mais des voix pour s’élever, beaucoup ! Gilles Prin, de l’association Initiatives Terre, au mégaphone et en haut des marches a mené l’affaire : il a commencé par évoquer la question de l’installation tout l’été des gens du voyage et d’un arrêté préfectoral de l’évacuation de la cinquantaine de caravanes qu’il a fallu attendre jusque-là mi-septembre avec des conséquences déclinées par plusieurs riverains : beaucoup de bruits, de saletés - « le beau saule pleureur muté en toilettes publiques » - ainsi que l’impossibilité pour les enfants du centre de loisirs de profiter de l’aire de jeux. Et de comparer avec Bennecourt d’où ils « sont partis en deux jours après avoir réglé l’eau et l’électricité, ce qui n’a pas été le cas à Freneuse ». Enfin, cerise sur le gâteau, « ils sont
revenus faire la fête jusqu’à pas d’heure vendredi dernier » avec « l’autorisation du maire ». C’est du moins ce que les habitants ont compris de ce que leur ont répondu les gendarmes « qui du coup ne
pouvaient intervenir ». En réalité l’arrêté préfectoral pris le 13 septembre faisait état d’une demande d’intervention formulée par le maire de Freneuse dès le 5 septembre…
Autre sujet de mécontentement : le projet industriel de l’entreprise MRDPS qui, passant au recyclage des vieilles péniches, va décupler les volumes de ferraille traités et donc décupler les nuisances « de bruits, pollution, atteinte au paysage » que les riverains connaissent déjà depuis cinq ans.
Désamiantage
Des représentants de l’Association de sauvegarde et de protection du patrimoine de Bennecourt et ses environs (ASPPBE) ont exposé le problème, témoigné des nuisances (pointant celles auxquelles on ne pense pas immédiatement comme le désamiantage des péniches) et leurs conséquences sur les neuf communes alentours, dénoncé l’enquête publique, l’indifférence des pouvoirs publics… et confirmé leur détermination à poursuivre le combat en justice avec l’appui de l’avocate (et exministre de l’Environnement) Corinne Lepage. D’où l’appel à venir nombreux au conseil municipal du vendredi 23 septembre qui devait, à l’origine, adopter un PLU litigieux (lire ci-dessous). Parallèlement un tract « Stop au désastre » a été distribué avec les adresses mail : aimetonvillage@gmail.com et initiativesterre@yahoo.fr afin de réagir.