Mantes-la-Ville
Maison de santé aux Merisiers : c’est signé
Dix professionnels de santé, réunis au sein de l’association «Un projet de santé pour Mantes-la-Ville», ont donc signé avec la mairie un protocole d’accord. Ils sont trois médecins généralistes, quatre infirmières, une diététicienne, une pédicurepodologue et un psychologue. Ils s’engagent à oeuvrer au « maintien d’une offre de soins suffisante et de qualité, attractive localement ». En contrepartie, la commune mettra à leur disposition 557 mètres carrés pris sur le CVS des Merisiers, pour lesquels ils verseront un loyer annuel de 17 000 euros.
Augmenter l’offre
Ils escomptent un financement de l’Agence régionale de santé (ARS), de la Caisse des dépôts, peut-être de l’État au titre de la politique de la Ville. Le montant estimé des travaux est de 700 000 euros. À noter que le centre de vie sociale se redéploierait en partie, lui, dans les anciens logements d’instituteurs de l’école des Merisiers qui doivent être réaménagés.
Si l’on s’en tient à la liste actuelle des membres de l’association, la MSP n’augmente pas l’offre de soins puisque ces professionnels exercent déjà dans la commune ou à proximité. « L’objectif, explique le docteur Lefoulon, qui préside l’association, est de créer un
noyau dur de professionnels de santé, de créer une dynamique qui attirera de jeunes professionnels, dont des médecins généralistes. Car c’est de médecins généralistes dont on manque le
plus. » Patrick Lefoulon répond ainsi indirectement à la principale objection formulée par la conseillère municipale (EE-LV) Amitis Messdaghi, professionnelle de santé elle aussi, selon laquelle le projet de MSP représente un gâchis d’argent public puisqu’il ne fera venir personne à Mantes-la-Ville. Patrick Lefoulon précise que des médecins ont déjà manifesté leur intérêt. Dans la MSP n’exerceront que des professionnels conventionnés, de secteur 1 en ce qui concerne les médecins.
L’association envisage un cabinet nomade où des médecins spécialistes pourraient donner des consultations, « sans plateau technique », précise Patrick Lefoulon. Il pourrait s’agir de rhumatologues, dermatologues et cardiologues. Ces spécialistes renverront les patients, si nécessaire, vers leur plateau technique.