Le Courrier de Mantes

Une cave abandonnée comme base arrière du trafic de drogue

- R.V.

Un simple contrôle de police a permis de mettre au jour la redoutable logistique mise en place par une bande de dealers de Mantes-la-Jolie. Le 26 septembre dernier, un cri retentit dans le Val Fourré au passage d’une patrouille de la brigade anticrimin­alité (Bac). « Babylone », un terme qui symbolise le pouvoir et qui, dans le jargon des guetteurs, signifie que la police est dans le coin.

Les fonctionna­ires tombent alors sur Omar qui sort du 4 rue Claude-Bernard, immeuble

« bien connu » pour abriter le trafic de drogue, selon les enquêteurs. À la vue des forces de l’ordre, le jeune homme de 25 ans jette un sachet contenant 24 grammes de résine de cannabis, soigneusem­ent découpés en barrettes. Il est arrêté. Dans ses poches se trouvaient 250 euros en espèces, ainsi qu’une mystérieus­e clé. Quelques rapides investigat­ions conduisent les limiers de la Bac à une porte censée condamner les caves dans l’immeuble dont sortait le suspect. La plaque métallique barrant l’accès au sous-sol semblait avoir été trafiquée, avec la pose d’une serrure notamment, que la clé du jeune homme permettait d’ouvrir.

Une pièce dédiée au conditionn­ement du cannabis

Une lumière provenant du fond de cette cave totalement abandonnée attire l’attention des policiers. Ils découvrent qu’une pièce avait été aménagée pour permettre le trafic de drogue. Des plaquettes et des barrettes de résine de cannabis sont entassées sur une table. Tout le matériel pour le conditionn­ement de la drogue est sur place. « C’est la base arrière du trafic », soulignait Thierry Bellancour­t, le président du tribunal, jeudi 20 octobre, lors de la comparutio­n d’Omar.

À l’audience, le jeune homme prétend avoir trouvé cette clé et nie toute participat­ion au trafic, expliquant que la drogue retrouvée en sa possession était destinée à sa consommati­on. Cet habitant de Mantes-la-Jolie, sorti de prison il y a quelques mois, est retourné en cellule. Il a été condamné à huit mois de prison, ainsi qu’à la révocation d’une peine de six mois de sursis.

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