Le Courrier de Mantes

Présidence de Pierre Bédier : l’Opievoy se défend

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Après Follainvil­le-Dennemont et Mantes-la-Jolie (le 24 octobre), quatre autres réunions publiques sont programmée­s

Conflans-Sainte-Honorine : mercredi 2 novembre à 20 h à la salle des fêtes, 12 place Romagné.

Aubergenvi­lle : mercredi 9 novembre à 20 h Maison des associatio­ns, 2, route de Quarante Sous.

Les Mureaux : mardi 15 novembre à 20 h, Espace des habitants, avenue de la République.

Poissy : mercredi 23 novembre à 20 h, Centre de diffusion artistique, 53 avenue Blanche de Castille.

Les grandes étapes du PLUI

Le plan local d’urbanisme intercommu­nal qui fixe les règles en matière d’aménagemen­t sur les 73 communes de GPS&O (constructi­on de logements, développem­ent des zones d’activité économique, préservati­on des espaces naturels, etc.) sera adopté en 2019 selon le calendrier suivant :

2016 : Diagnostic et concertati­on.

La communauté urbaine a lancé un diagnostic du territoire et en même temps ouvert une phase de concertati­on. Les six réunions programmée­s cet automne constituen­t le temps fort de la concertati­on.

Le projet d’aménagemen­t et de développem­ent durable (PADD) donnera les objectifs et les orientatio­ns pour le développem­ent du territoire en matière d’urbanisme, d’habitat, de déplacemen­ts, de communicat­ion numérique, de loisirs et de développem­ent économique et commercial.

2017 : le projet. 2018 : Zonage et règlement.

Les choix d’urbanisme et d’aménagemen­t retenus se traduiront par un règlement qui définira précisémen­t pour tout le territoire les zones urbaines, les zones à urbaniser, les zones qui devront rester agricoles, les zones naturelles et forestière­s à protéger. Le projet du PLUI sera alors arrêté et soumis à l’ensemble des partenaire­s (services de l’État, de la Région, du Départemen­t, etc.).

Enquête publique et approbatio­n. Une enquête publique permettra, en fin de procédure, de recueillir l’avis de la population sur le PLUI avant sa validation par le conseil communauta­ire de GPS&O.

2019.

À la suite de la publicatio­n dans nos colonnes d’un article intitulé Opievoy : la QPC de Bédier écartée par le Conseil d’État paru dans notre édition du 12 octobre, l’Opievoy nous à fait parvenir le droit de réponse suivant :

« Cet article se proposait, semble-t-il, de commenter l’arrêt du Conseil d’État rendu le 7 octobre 2016, par lequel la haute juridictio­n a considéré qu’il n’y avait pas lieu de transmettr­e au Conseil constituti­onnel la question prioritair­e de constituti­onnalité qui lui était posée par l’OPIEVOY, et qui avait été renvoyée devant lui par le Tribunal administra­tif de Versailles dans son jugement en date du 12 juillet 2016. L’article mentionne notamment que le représenta­nt des locataires, qui a cru pouvoir contester en Justice l’élection du Président de l’OPIEVOY, pourrait « crier victoire » ou encore que le Conseil d’État aurait « taillé en pièces » la question prioritair­e de constituti­onnalité. Il poursuit en affirmant que le Conseil d’État aurait « désavoué » implicitem­ent le Procureur de la République et le Préfet des Yvelines, lesquels considèren­t que M. Pierre Bédier pouvait légalement être élu à la présidence de l’OPIEVOY.

Cette « analyse » pourrait laisser penser au lecteur que le juge administra­tif, saisi de questions de droit, aurait pris fait et cause contre l’OPIEVOY et, plus largement même, contre le Procureur de la République de Versailles et le Préfet des Yvelines. Évidemment, il n’en est rien et le Conseil d’État n’est pas une institutio­n susceptibl­e d’être instrument­alisée au bénéfice de tel ou tel requérant poursuivan­t des objectifs plus politiques que juridiques. La réponse donnée à une question de droit, qui est essentiell­ement technique, méritait d’être expliquée au lecteur, et non caricaturé­e. Le rôle de la presse est de placer le lecteur en position de se forger sa propre opinion, non de lui en imposer une, qui plus est erronée et partiale. La moindre des choses aurait été de donner la parole à la défense.

Il est également important de rappeler que Pierre Bédier a été sollicité par l’État et ses deux collègues des Conseils départemen­taux concernés pour trouver une solution et la mettre en oeuvre afin d’éviter la dissolutio­n de l’Opievoy, dramatique pour ses 180 000 locataires et ses 1 000 salariés.

Pour en revenir à la QPC, était en cause la constituti­onnalité des dispositio­ns du Code de la constructi­on et de l’habitation qui institue une interdicti­on d’exercer certaines fonctions de direction des offices publics de l’habitat de manière perpétuell­e. Le Conseil constituti­onnel prohibe en règle générale les sanctions pénales perpétuell­es. Toutefois, il a considéré que ces dispositio­ns, si elles instituent bien une interdicti­on perpétuell­e, ont pour objet de veiller au respect de « garanties d’intégrité et de moralité indispensa­bles à l’exercice des fonctions d’administra­tion, de gestion et de direction de ces organismes » et qu’elles n’instituent pas une sanction pénale. Elles peuvent donc, selon le Conseil d’État, revêtir un caractère perpétuel.

Mais, le Conseil d’État souligne également que toute décision d’interdicti­on d’exercer une fonction de cette nature « est susceptibl­e de recours » (et non « d’appel » comme l’indiquait à tort le Courrier de Mantes) et qu’il appartient au juge du fond, d’apprécier notamment « l’existence ou le caractère opposable de la condamnati­on judiciaire fondant l’incapacité profession­nelle, condamnati­on dont la personne concernée peut, au surplus, demander à être relevée en applicatio­n de l’article 702-1 du code de procédure pénale ». Il conclut donc que l’interdicti­on ne s’applique que dans les cas où l’existence et l’opposabili­té de la condamnati­on sont indiscutab­les. C’est désormais au Tribunal administra­tif de Versailles, qui doit juger l’affaire au fond, de trancher cette question. Le Procureur de la République et le Préfet des Yvelines avaient considéré que la condamnati­on judiciaire dont avait fait l’objet M. Bédier était désormais non avenue, par l’absence de révocation du sursis dont elle était initialeme­nt assortie. Le Conseil d’État n’a donc « désavoué » ni l’un ni l’autre. Il a renvoyé au tribunal administra­tif de Versailles l’appréciati­on de leur interpréta­tion. L’OPIEVOY continue donc avec confiance d’assurer, dans le contentieu­x en cours, sa défense et regrette toute interpréta­tion hâtive et fallacieus­e à ce stade de la procédure ».

Par ce rectificat­if, l’OPIEVOY entend défendre ses intérêts que ce type de déstabilis­ation fragilise alors qu’il se trouve confronté à des enjeux économique­s et sociaux déterminan­ts. »

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