Le salon des Arts mantevillois présente l’art verrier en majesté
Fidèle à sa réputation, le salon d’automne réunit une profusion d’oeuvres représentatives de la création d’aujourd’hui, et réserve une place particulière à une souffleuse de verre.
Pour son second rendez-vous de l’année, version automne, le salon des Arts mantevillois a réuni 96 artistes et 320 oeuvres dont 52 pour la sculpture et 15 caricatures.
C’est un salon qui se porte bien, comme l’a souligné le président Marcel Pasqué lors du vernissage samedi aprèsmidi à la salle Jacques-Brel, en témoigne l’arrivée de 21 nouveaux adhérents. Une nouveauté cette année, le regroupement des oeuvres par techniques, des pastels et aquarelles aux caricatures en passant par la photo, les collages papiers, la peinture abstraite… Le jeune public avait droit aussi à une animation particulière, proposée par Nathalie Bewrgerot, professeur d’arts plastiques qui invitait ces jeunes à un jeu de piste sous forme de rébus permettant de reconnaître les oeuvres.
Souffler, c’est pénétrer un monde féerique
Le président a rendu hommage à deux adhérents disparus cette année, Guy Éluard, décédé à 73 ans, et Yolande Guay-Dumoulin, décédée dans sa 90e année.
L’invitée d’honneur cette année est Isabel Davila. Elle est une des premières femmes à utiliser la technique de souffleur de verre à la flamme. Travailler le verre ainsi, c’est pour elle « accomplir chaque jour un voyage dans un monde féerique ». Le verre, elle l’a découvert lors de ses études scientifiques qui l’ont amené à travailler pendant une dizaine d’années dans une entreprise de verrerie de laboratoire avant de se mettre à son compte en 1995. Mis à part le chalumeau, Isabel Davila n’utilise aucune machine, travaillant à main levée. N’ayant, comme elle dit « pas le droit à l’erreur », chaque oeuvre est tout d’abord pensée et dessinée, intégrée en 3 dimensions dans son esprit avant d’être mise en oeuvre par ce travail au chalumeau (avec une flamme entre 1 300 et 1 500°) et les deux cuissons, dont la dernière à 580°. Et un contraste saisissant entre ce travail très physique et l’oeuvre finie, toute de délicatesse et de créativité, chaque oeuvre étant unique.
Parmi les exposants, Guy Clairsin est sociétaire depuis trois ans des Arts mantevillois. Sculpteur de la terre, il a découvert ce matériau très tôt, un matériau qu’il pétrit à partir de dessins issus eux-mêmes d’observations d’attitudes humaines, en particulier féminines, le corps de la femme étant glorifié. Le salon est ouvert jusqu’à samedi.