Bourse aux reptiles : et pourquoi ne pas adopter un saurien ?
Serpents, salamandres, escargots géants d’Afrique : les nouveaux animaux de compagnie tenaient salon dimanche à la salle des fêtes. 1 000 amateurs étaient attendus.
Des serpents par centaines. Des escargots géants, des boas, des pythons, des lézards fort exotiques. La bourse de l’association L’OEil du Croco réunissait dimanche une invraisemblable ménagerie qui, un jour, deviendra peut-être très familière.
Sait-on en effet qu’aux ÉtatsUnis, le Pogona vitticeps est le troisième animal de compagnie après le chien et le chat ? Ce saurien d’origine australienne, a priori pas très ragoûtant, se
laisse caresser. « Il se balade sous la couette », témoigne
une propriétaire. « Il a un comportement domestique. Il vit une douzaine d’années, aussi longtemps qu’un chien. Adulte, on peut le prendre sur soi et regarder la télé », indique une éleveuse. Il en existe de toutes les couleurs, obtenues par sélections.
La plupart des collectionneurs commenceraient par acheter des insectes. Avant de passer aux serpents : on peut légalement en posséder quarante chez soi, dont trois boas, sans passer professionnel. Et le regard social ? Que disent les amis ? « C’est comme le tatouage : c’était un truc de voyous, maintenant tout le monde est tatoué », répond l’organisateur de la bourse David Moreau, marchand spécialisé à Ménilles (Eure). Il précise : « On ne propose que des espèces autorisées pour le grand public. »
Le Pogona se comporte comme un petit chat
Terrariophilie
Et qu’on ne prétende pas que la terrariophilie dépeuple les milieux naturels : « Le gecko à crête, un petit lézard qui était proche de l’extinction en Nouvelle-Calédonie, a été sauvé parce qu’il est reproduit de manière courante en captivité. » Ce serait le cas aussi d’un de ses cousins, le Lygodactyle de William, qui n’existe plus qu’en petit nombre sur un territoire très réduit en Tanzanie, mais qui est présent chez un très grand nombre d’amateurs.