Le Courrier de Mantes

Le tennis, côté court et côté Dujardin

L’ASM tennis veut mettre en place un centre d’entraîneme­nt pour ses jeunes joueurs les plus talentueux. A l’instar de Noa Dujardin, qui fait partie des huit meilleures Françaises de sa catégorie.

- R.B.

Si l’adolescent­e de 13 ans a beaucoup progressé cette saison, c’est d’abord grâce au soutien de son club qui l’a accompagné­e pour ce « nouveau

projet » qu’elle veut mener à bien. C’est ensuite avec l’appui de ses parents qui, financière­ment, encaissent la charge pour qu’elle puisse se consacrer au maximum au tennis. Enfin, c’est la motivation de Noa Dujardin, qui a décidé de suivre des cours au Cned, le centre d’études à distance, histoire d’améliorer ses chances de « devenir un jour profession­nelle ».

Elle qui a toujours connu le tennis - l’équitation ne l’a pas bottée plus que cela - répète aujourd’hui entre 15 et 20 heures hebdomaire­s : « Auparavant, c’était 10, explique-t-elle. J’étais au club de Maule, mais j’ai voulu changer car il n’y avait pas les infrastruc­tures nécessaire­s là-bas pour franchir des caps. » A Mantes-la-Jolie, c’est différent. Plus de courts, plus de profs et aussi plus de tennismans à « sa « dispositio­n. « C’est important qu’on soit plusieurs à avancer ensemble,

estime-t-elle, car cela nous fait évoluer plus rapidement. »

Pour Noa Dujardin, cela semble fonctionne­r. « Je vois que j’ai progressé mentalemen­t, par rapport à la façon de voir mes matchs. Je me concentre mieux et je gère

mieux le stress. » Sacrée championne des Yvelines et arrivée jusqu’en 1/4 de finale du championna­t de France de sa catégorie, Noa Dujardin ne fait pas de fixette sur ses titres. C’est vraiment son évolution

qui l’intéresse avant tout : « Je vais tenter de me qualifier pour les Petits As (Ndlr : un tournoi réputé à l’attention des jeunes catégories). Mais ce n’est pas le but final. Ce n’est pas parce que je n’y participe pas que je serais frustrée. Je veux d’abord franchir les étapes au fur et à mesure. J’espère ainsi être classée 2/6 d’ici la fin de la saison et progresser au classement européen, qui est plus important que le classement français. » Le but pour elle étant de passer pro.

Regroupeme­nt C’est cette « conjonctio­n

parfaite », selon l’expression de son entraîneur Stéphane Bliard, qui a d’ailleurs convaincu l’ASM de produire des efforts pour devenir un centre d’entraîneme­nt qui pourrait rayonner dans le départemen­t et « permettre aux meilleurs éléments comme Noa de mener leur projet à terme, précise la présidente de la section Nathalie

Aujay-Dumon. Sur le territoire de GPS&O, il n’en existe pas pour l’heure. Et comme nous bénéficion­s d’une belle génération de jeunes champions, comme Raphaël Heuvet, Benjamin Henriot, Antoine Poirecuite, Axel Martins et Pauline Malet, on s’est dit que ce serait bien de mettre en place un tel centre. »

D’après elle, les avantages pour les enfants sont multiples : « Nos élèves ne sont pas coupés de leurs copains,

comme c’est le cas lors des stages organisés par la ligue. Les laisser dans le petit cocon du club est un moyen de préserver leur équilibre. Ensuite, on peut faire de l’individual­isé. En fonction de l’objectif, de l’âge et du physique de chaque joueur, on va adapter l’entraîneme­nt. » En tant que coach, c’est également plus motivant : « C’est passionnan­t, confirme Stéphane Bliard. Cela met une étincelle dans notre activité. Nous et les joueurs apprenons autant de cette expérience. Par exemple lors d’un stage comme celui de SaintRapha­ël (Ndlr : qui avait réuni les 8 meilleures joueuses françaises, dont Noa Dujardin, de la catégorie), on s’inspire des méthodes et des visions d’entraîneme­nt des autres. »

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Noa Dujardin et son entraîneur Stéphane Bliard.

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