Première fois à sept !
La section rugby de Gargenville vient de lancer son équipe de rugby à sept. Les premiers matchs ont eu lieu il y a dix jours au stade Samitier.
Au départ, c’était un peu la suite d’une plaisanterie. Lors de la dernière fête du rugby du club de Gargenville, qui a lieu tous les 1ers mai, une rencontre entre les femmes des joueurs et leurs maris avait été proposée : « Même si, sur cette rencontre, elles ont passé leur temps à casser des oeufs sur la tête des joueurs, à peindre leurs visages où à les asperger de crème chantilly, raconte le président Cyril Chapelle, elles avaient préparé l’échéance sérieusement puisqu’elles s’étaient entraînées pendant un mois. »
Elles aiment plaquer
Par la suite, en discutant, le président trouve des femmes
motivées qui sont « intéressées à faire quelque chose,
reprend-t-il. On a dit ok et on a d’abord inscrit les volontaires à un tournoi de rugby à 5 à Houilles en juin dernier. Cependant, on a attendu de voir en septembre si elles allaient revenir, et elles sont effectivement toutes revenues. » Les rugbywomen demandent d’ailleurs expressément de monter une équipe à 7 et pas à 5: « Elles disaient que ce qu’elles aimaient, c’était les placages », ce qui est interdit au rugby à 5 puisqu’il s’agit de touch rugby. Mais le président veut que l’effectif s’étoffe avant tout et commence à faire de la pub : « On a du coup vu arriver deux-trois joueuses séduites par le rugby. On est aussi allé chercher dans les listings de notre école de rugby car on a eu plusieurs filles qui ont joué et qui, arrivées vers 1516 ans, ont été obligées de stopper puisqu’il n’existait pas d’équipe seniors. » L’arrêt de l’équipe féminine à Limay a également ramené quelques joueuses. « On dispose ainsi d’un groupe où l’on trouve de tout, poursuit Cyril Chapelle, celles qui ont fait toute l’école de rugby comme celles qui débutent totalement, et on a aussi bien des mères de familles et d’autres très jeunes joueuses. On a même
des mères dont les enfants jouent chez nous ! »
Pour lui, au-delà des licences en plus qu’elles génèrent, les
femmes amènent « une dynamique en plus au club. On a vu qu’on n’avait eu qu’une seule gamine l’an passé,
remarque-t-il. C’est d’autant plus dommage que je pense qu’on a tout intérêt à gagner ce public féminin. Ce sont des personnes qui se mélangent avec toutes les sections et sont investies dans la vie de l’association ». Désormais, le COG souhaite « pérenniser le «truc», selon le
président. Il y a un mouvement, impulsé aussi par les J.O. de Rio, qui ont donné je pense envie aux filles de s’essayer au rugby. A nous de faire en sorte qu’il ne retombe pas comme un soufflé. » R.B.