AUX MUREAUX, LA CONCURRENCE DU NEUF
Les courbes des prix des appartements et des maisons anciennes se croisent aux Mureaux. « Ici, nous avons énormément de programmes neufs qui sortent de terre », explique Jean-Philippe Frantzen, de l’agence Orpi-Selecta. Conséquence : si l’on compare le premier semestre 2015 à la même période cette année, le prix du mètre carré chute de 13 % pour les appartements anciens (Source : Base BIENNotaires de Paris Ile-de-France). En revanche pour les maisons anciennes, les prix des biens vendus sont en hausse de 9,4 % toujours selon la même source.
« Ici, vous pouvez vous offrir un bel appartement pour 140 000 euros », explique Jean-Philippe Frantzen. En plus de la concurrence des programmes neufs, il existe aux Mureaux un dispositif municipal qui permet d’obtenir un prêt supplémentaire à taux zéro jusqu’à 30 000 euros à partir du 4 pièces. « Les propriétaires dans l’ancien font grise mine. Un bien qui valait 130 000 euros il y a deux ans n’en vaut plus que 100 000 aujourd’hui. » Selon l’agent immobilier, il est aussi difficile de faire venir des gens de la périphérie de la ville contrairement aux jeunes muriautins qui veulent acquérir un bien dans leur commune. « Par exemple, dans le quartier de la gare, un T2 de 53 m2 est bien vendu s’il part à 90 000 euros. » Jean-Philippe Frantzen explique aussi qu’avec les taux particulièrement bas, c’est l’acheteur qui a repris la main sur le marché.
Le marché des maisons anciennes est différent. « On trouve de bonnes constructions, des maisons avec une certaine allure aux Mureaux. Que ce soit dans le centre, au quartier de La Haye ou celui de la route de Verneuil ». Ces biens sont assez recherchés et leur rareté sur le marché suffit à expliquer le maintien voire la légère hausse de prix constatée par les notaires.