La vente directe a repris à la Ferme de La Garenne
Tristan Thiery propose à nouveau des légumes en vente directe. Il reçoit chez lui tous les jeudis, à la Ferme de La Garenne, où les habitués sont de plus en plus nombreux. Ils viennent redécouvrir les légumes d’hiver.
Jeudi soir, le défilé de clients à la ferme de la Garenne était ininterrompu. Tristan Thiery, jeune agriculteur de 29 ans ayant redémarré l’exploitation de la rue de la ferme (notre édition du 20 juillet) a repris la vente de ses légumes. « Des légumes d’hiver, en attendant les légumes primeurs de l’année prochaine », précise le jeune homme. Après des débuts compliqués, l’agriculteur bio semble bien parti pour enfin cultiver comme il l’entend.
« Je ne voulais plus voir mes légumes partir au compost. La gamme que je propose cet hiver est un peu restreinte mais je vends ce que j’ai pu sauver de mes cultures qui ont souffert du manque d’eau », explique-t-il. Armé de son courage, Tristan a passé de longs mois à réhabiliter son exploitation de plusieurs hectares. Après avoir vu son système d’irrigation retardé à cause de problèmes techniques, il est enfin prêt. « La serre est sur le point d’être totalement fermée et la pépinière est prête pour les semis. Je reprends aussi la culture en plein champs que j’avais dû abandonner à cause du manque d’eau. En 2015, quand j’ai débuté, j’étais à l’arrosoir et au motoculteur », rappelle-t-il. Chez lui, dans un des bâtiments de la ferme aménagé pour la vente, les légumes anciens côtoient courges, potimarrons, carottes, oignons, tomates et pommes de terre. Adeline, une amie de Tristan, est à la balance, elle emballe les paquets des clients, tous ravis. « On est venus cet été, on adore. Retrouver le goût des légumes, c’est incroyable », explique Laetitia, venue en famille avec sa fille Nérea, deux ans et demi. « Je l’emmène avec moi pour qu’elle découvre des légumes qu’elle ne voit jamais au supermarché ». Et d’ailleurs, les découvertes semblent agréables, comme ce confit de potimarron offert par Tristan et dégusté avec appétit par la petite Nérea. Même écho chez Evelyne, qui vient aussi pour le dépaysement : « On a l’impression d’être ailleurs quand on vient ici. Moi je viens pour les produits bio, j’essaye de préserver
ma santé en mangeant le plus sainement possible. » Tristan ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : « Je réfléchis à diversifier ma gamme. Je pense aussi à un projet de partenariat avec un éleveur pour les hectares libres qui sont disponibles sur l’exploitation. »
Chaque jeudi soir, de 17 h 30 à 20 heures. Ferme de la Garenne, rue de la ferme.
« Ce que j’ai pu sauver » « Retrouver le goût des légumes »