Le Courrier de Mantes

Les habitants ne veulent pas de nouvelles constructi­ons

La réunion publique organisée jeudi à l’occasion de la préparatio­n du nouveau plan local d’urbanisme a permis aux habitants de confier aux élus leurs craintes de voir trop de logements construits dans la commune.

- K.B.

A l’aube de la création d’un plan local d’urbanisme intercommu­nal (PLUI), Hardricour­t se dote d’un PLU pour conserver sa « souveraine­té communale », comme l’a expliqué le maire (DVD) Yann Scotte devant une soixantain­e d’habitants. Dans la salle Vovard, où se tenait une réunion publique sur le sujet jeudi soir, de nombreux habitants ont exprimé la même crainte : voir trop de constructi­ons sortir de terre et dénaturer l’aspect village si cher aux Hardricour­tois.

« Nous avons choisi de vivre à Hardricour­t car c’est un petit village. Si on ne veut pas vivre dans une annexe des Mureaux on fait quoi ? on déménage ? », a-t-on entendu dans le public. Une crainte auquel

le maire a tenu à répondre

immédiatem­ent : « Je n’ai pas envie de devenir l’annexe de je ne sais qui. On va sanctuaris­er, préserver, à la maison

en meulière près, à l’arbre

remarquabl­e près. » La mise en place d’un PLU permet de définir les zones à urbaniser dans une commune. Comme le rappelait un urbaniste invité à expliquer le processus aux habitants, chaque commune doit participer à l’effort de constructi­on imposé par l’Etat. C’est encore plus le cas à Hardricour­t qui possède une gare sur son territoire. En 2030, Hardricour­t devra construire 25 à 30 logements chaque année pour arriver à environ 400 logements en 2030. C’est également indispensa­ble pour maintenir une bonne croissance démographi­que.

Trois zones à urbaniser

Plusieurs zones de constructi­ons potentiell­es ont été fléchées par les urbanistes : le secteur des Godeurs-20 livres, le secteur des Beaux-Vents (où une résidence seniors est en projet), et le talus SNCF situé le long de la départemen­tale. « Rien n’est encore arrêté. Il s’agit de perspectiv­es sur 15 ans », a tenté de rassurer Yann Scotte. Mais les craintes semblaient dures à apaiser. Surtout qu’une part des logements qui seront construits seront des logements sociaux, ce qui semble faire peur à certains. Là encore, le maire a tenté de

rassurer ses administré­s : « Ne croyez pas que vous verrez apparaître à Hardricour­t des barres comme à La Courneuve. »

Augmentati­on de population de 15 %

Plusieurs habitants ont aussi exprimé leur peur de voir les routes du village et la départemen­tale encore un peu plus saturées. Malheureus­ement, il faudra faire avec. Comme l’a une nouvelle fois rappelé Yann Scotte : « Je partage vos craintes mais la loi nous impose ces directives. » Quoiqu’il en soit, Hardricour­t devra tenir la cadence. En 2030, les habitants seront environ 2 600, la population aura augmenté d’environ 15 %.

« A la maison près »

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Le maire Yann Scotte a tenu à rassurer la population et a rappelé le « devoir d’extension » de la commune.

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