Les travailleurs du foyer Adoma privés de chauffage
À cause d’une panne de chaudière, les quelque 500 résidents du foyer Adoma de l’avenue Paul-Raoult n’ont pas de chauffage malgré la récente chute des températures.
Les travailleurs, d’habitude plutôt discrets du foyer Adoma n’en peuvent plus. Alors que le chauffage devait faire son retour il y a trois semaines, les chambres restent désespérément froides. Une situation problématique lorsque l’on sait que le foyer abrite aussi des familles, en situation précaire pour nombre d’entre elles puisqu’elles sont orientées au foyer par le 115 (Samu social).
En arpentant les couloirs du foyer, l’état de délabrement du bâtiment saute aux yeux. Les escaliers sont sales et abîmés, les fenêtres manquent dans certaines cuisines, les boîtes aux lettres ne ferment plus à clef… « On signale, mais rien ne se passe. Cela fait deux ans que
les fenêtres sont démontées
dans les cuisines », s’étonne Oumar Diallo, délégué des résidents. « Ils ne font que de petits travaux de peinture de temps en temps. Pour le chauffage, on nous a dit d’attendre novembre mais rien ne se passe », confirme Boubou Sako, l’autre délégué. Des techniciens seraient intervenus la semaine dernière mais sans pouvoir réparer le système de chauffage.
« Rien ne se passe » « Punaises de lit »
Chaque mois, les résidents payent pourtant des charges de chauffage et d’entretien. « Je paye 364 euros charges comprises pour ma chambre », explique Oumar Diallo, qui dénonce un « mépris total » et regrette de ne pas être pris au
sérieux. « Il y a des punaises de lits, l’hygiène laisse à désirer. Nous achetons nous-même des produits pour nettoyer, il faut que ça change ». Contacté par Le Courrier, Adoma n’a pas répondu à nos sollicitations.