Marques Avenue A 13 prêt à s’agrandir
Après un départ canon il y a 18 mois, le centre commercial Marques Avenue A13 à Aubergenville songe à s’agrandir. Environ 70 boutiques et 250 emplois pourraient être créés. Romain Caradan, le directeur du centre, a répondu à nos questions.
Dix-huit mois après son ouverture, le centre commercial d’Aubergenville affiche des résultats exceptionnels. Poussée par ce succès, la direction prépare une extension en deux phases : 50 nouvelles boutiques devraient ouvrir en 2018 suivies d’une vingtaine d’autres avec 250 emplois à la clé.
Le Courrier : Quels étaient les objectifs de Marques Avenue A13 à son ouverture et ont-ils été atteints ?
Romain Caradan :
Sur la première année, on espérait un chiffre d’affaire de 50 millions d’euros, un nombre de visiteurs compris entre 1,5 million et 2 millions. Les 50 millions d’euros ont été atteints et le million et demi de visiteurs a été dépassé puisqu’on a atteint un 1,6 million. En terme de fréquentation, l’objectif a été réalisé en dix mois environ. C’est un bel engouement qui nous a agréablement surpris.
On a l’impression que le centre fonctionne surtout le week-end, contrairement aux jours de semaine où les allées sont beaucoup moins fréquentées.
Effectivement, les gens savent qu’on est ouverts le week-end et en profitent. La fréquentation en semaine est lissée, nous réalisons le week-end un chiffre plus important qu’en cinq jours de semaine.
Quelles sont les locomotives du centre ?
Notre force, c’est d’avoir une offre très générale et globale. Dans le détail, notre offre sport plaît beaucoup puisque nous avons dix magasins de sports, spécialistes et généralistes. Nike et Adidas, ont des notoriétés qui font venir des gens. D’autres secteurs fonctionnent bien comme le cosmétique avec L’Oréal ou, même si ça peut prêter à sourire, la boutique Haribo, qui capte presque la moitié de nos clients dans son magasin.
Comment fonctionne la rotation des enseignes ? Prévoyez-vous des changements ?
Il y a une écoute et un accompagnement, nous faisons régulièrement des bilans. C’est aussi un dialogue avec la marque. Si un changement d’emplacement est nécessaire, on peut l’aider. On n’est pas du tout dans quelque chose de directif. Aujourd’hui, toutes les cellules sont occupées.
« Une première phase en 2018 » « Lacoste et Ralph Lauren »
Un projet d’extension d’environ 40 boutiques serait dans les cartons. Où en est-on ?
Nous travaillons sur ce projet. Nos objectifs sont largement remplis, on les dépasse même sur certains critères. On a effectivement une demande des clients pour avoir plus de magasin, plus de choix, plus d’offres. Certains clients viennent de loin, de Normandie notamment, et attendent une offre complète. 60 magasins cela reste peu pour un centre parisien qui en compte habituellement entre 80 et 90. Une extension serait donc très bénéfique. Les démarches administratives ont été lancées au début de l’année. Nous avons l’accord de la condition départementale (N.D.L.R. : CDAC). Des recours ont été déposés par des concurrents. On attend le résultat de la commission nationale (N.D.L.R. : CNAC) dans quelques jours.
Pouvez-vous détailler le projet ?
Il y aura une première phase de 50 magasins et une deuxième phase potentielle avec une vingtaine de magasins. On espère la première phase pour 2018 et la deuxième phase un an après. Il s’agirait d’une extension qui se ferait sur un terrain qui prolongerait l’allée où se trouve Petit Bateau. La dune et le terrain vague derrière seraient utilisés. On rejoindrait Family Village pour continuer la boucle commerciale.
Quels genres d’enseigne voulez-vous proposer ?
L’objectif serait de reproduire ce qui fonctionne bien ailleurs dans notre réseau. On étofferait l’offre de prêt-à-porter femme. C’est un secteur très important pour nos clients et surtout nos clientes, qui sont souvent prescriptrices d’achat pour le reste du ménage. À la fois sur de la moyenne gamme et du haut de gamme sans parler de luxe. On veut aussi continuer à travailler l’alimentaire comme on le fait déjà avec Haribo ou Kusmi Tea. Et puis continuer à travailler la mode mixte et internationale avec des marques à forte notoriété. On a Nike et Adidas aujourd’hui, il faudrait travailler des marques avec un potentiel équivalent.
Quelles sont les marques que les clients vous réclament ?
C’est divers et varié. Les gens peuvent demander du Lacoste, Ralph Lauren ou Diesel sur des modes plus haut de gamme. On a aussi des choses plus entrée de gamme comme Mango par exemple. Il est totalement possible de voir ces marques arriver à Aubergenville.
Êtes-vous optimistes pour la CNAC ?
On est optimistes car la CDAC a été validée à l’unanimité mais on sait aussi que les commissions ont des exigences au niveau des normes environnementales et architecturales. Les clients et
commerçants demandent aussi cette extension, la commission en tient compte. Il faut rappeler aussi qu’économiquement, cette extension aurait des retombées importantes.
Combien d’emplois seraient créés par l’agrandissement ?
On pourrait créer 250 emplois en deux ans qui s’ajouteraient aux 280 actuels.