Le Courrier de Mantes

La fermeture de la mosquée validée par le tribunal

- F.C.

Les juges du référé-liberté du tribunal administra­tif de Versailles ont validé la fermeture de la salle de prière d’Ecquevilly. Une mesure prise par le préfet des Yvelines le 2 novembre dernier. L’arrêté stipulait que cette mosquée salafiste abritait « des réunions visant en réalité à promouvoir une idéologie radicale, contraire aux valeurs de la République et susceptibl­e de constituer un risque grave d’atteinte à l’ordre public ».

Cette fermeture avait provoqué une vague de protestati­on parmi les nombreux fidèles fréquentan­t ce lieu. L’associatio­n islamique Malik Ibn Anas (AIMA) qui gère la mosquée d’Ecquevilly avait nié en bloc les accusation­s portées par les services de l’État et avait engagé une procédure en référé-liberté devant le tribunal administra­tif (voir notre article dans l’édition papier du Courrier de Mantes du 9 novembre). Ce dernier « s’est notamment fondé sur la « note blanche » de 40 pages (N.D.L.R. : les notes

blanches sont des notes rédigées par les policiers du renseignem­ent et adressées à la hiérarchie

sur les sujets sensibles) qui établit de manière précise et circonstan­ciée que la salle de prière, gérée par l’associatio­n requérante, a servi à son imam pour des activités de prêche et d’enseigneme­nt incitatif à la haine, à la discrimina­tion, au non-respect des lois de la République et à la violence ». Le tribunal évoque « les effets négatifs sur la cohésion sociale à Ecquevilly en raison d’une pression religieuse s’exerçant notamment sur les femmes « insuffisam­ment » ou non voilées et rejailliss­ant sur les relations entre

les enfants ». Rappelons que la communauté enseignant­e de la ville avait signalé aux autorités des faits graves : des enfants, dont les parents fréquenten­t la mosquée, refusaient de prendre part à certaines activités éducatives comme la musique, le chant et les jeux. Plusieurs d’entre eux s’en seraient même pris à leurs camarades musulmans qui, eux, participai­ent naturellem­ent à toutes les activités scolaires.

Au regard de tous ces éléments, le tribunal considère que l’arrêté du préfet ne porte pas « une atteinte manifestem­ent illégale et grave à une liberté fondamenta­le ».

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La mosquée est fermée depuis le 2 novembre par arrêté préfectora­l.

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