Le Courrier de Mantes

80 élèves s’affrontent sur la création d’entreprise

80 jeunes étudiants issus de cinq établissem­ents scolaires de la ville ont planché toute une journée sur la création d’entreprise. Objectif : constituer un groupe et présenter un projet cohérent à un jury de profession­nels.

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C’est un marathon de huit heures qu’ont vécu ces 80 jeunes entreprene­urs. Rassemblés dans l’une des grandes salles de l’Agora, ces élèves issus de cinq établissem­ents scolaires de la ville ont été répartis en dix groupes de travail. Ils ont participé à la saison 2016 du challenge Innov EPA, organisé par l’associatio­n « Entreprend­re pour Apprendre », en partenaria­t avec la ville de Mantes-la-Jolie et le départemen­t des Yvelines.

« L’objectif est le développem­ent de la créativité ainsi que de l’esprit d’entreprend­re chez les participan­ts »,

a rappelé le directeur général d’Entreprend­re pour Apprendre.

Un challenge à relever

Élèves en filières profession­nelles, pour la plupart, ils ont eu huit heures pour partager leurs idées et accoucher d’initiative­s concrètes, définir une associatio­n et élaborer le meilleur projet d’entreprise afin de séduire, en fin de journée, un jury constitué de chefs d’entreprise, de responsabl­es d’associatio­ns, d’élus de la ville et du départemen­t des Yvelines.

Un challenge d’autant plus corsé qu’il fallait d’abord faire connaissan­ce.

« Ce matin ils ne se connaissai­ent pas. Pour créer des groupes, on a distribué des cartes de façon complèteme­nt aléatoire pour qu’ils comprennen­t qu’on peut travailler en équipe, même avec des gens qu’on ne connaît pas en intégrant les notions de cohésion et de communicat­ion »,

explique Camille Blaizet, qui a encadré les ateliers.

Pas de doute : l’esprit d’entreprena­riat est présent. La preuve, moins de deux heures après le début des réflexions, des dizaines de projets se dessinent. Parmi eux, le projet « Eau pour tous » pour la constructi­on de quatre puits, dans quatre villages différents au Rwanda.

« C’est un projet qui a pour but de faciliter l’accès à l’eau potable dans ces zones précaires et l’insertion profession­nelle à travers la création d’emplois »,

précise le porte-parole du projet. Avec un financemen­t estimé à 6 000 €, l’idée semble facilement réalisable, car l’aspect financier est l’un des critères majeurs, selon le jury, pour la concrétisa­tion d’un projet.

Sur dix projets, quatre sont sortis lot. « Eau pour tous » bien sûr, mais aussi, « Africa bis » pour acheminer des bus au Sénégal -, « Projet labélisé » pour l’aménagemen­t d’une école au Sénégal et « Moustiquai­re », qui prévoit de récolter et d’envoyer des moustiquai­res à Wakam au Sénégal afin de lutter contre le paludisme.

5 minutes pour vendre son projet

Les arguments s’enchaînent,

« les projets sont de très grande qualité »,

estime Cécile Dumoulin, vice-présidente du conseil départemen­tal au moment du dénouement.

Finalement, c’est le groupe Afro-santé, porteur du projet « Moustiquai­re », qui l’a emporté.

« Nous allons essayer de réaliser ce projet pour de vrai »,

ont assuré Koumba et Rayane Berzougui, deux des lauréats. La réalisatio­n est à portée de main car plutôt qu’un financemen­t traditionn­el, le groupe a opté pour un échange de service.

« Nous allons proposer nos services à la société de fabricatio­n des moustiquai­res, afin qu’elle nous paye en nature, c’est-à-dire en moustiquai­res »,

précise le délégué. Une option qui a sans doute fait la différence.

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