Café philo en toute liberté

« Comment savoir si je suis libre ? »

Telle était la question qu’on s’est posée, samedi au dernier café philo. Quels sont les obstacles à la liberté ? Leur liste dressée dans son excellente introduction par celui qui, selon la règle du jeu, avait eu l’idée de la question, a aussitôt ouvert un débat riche d’arguments : l’éducation, la culture, la difficulté à changer d’idée, l’esprit partisan mais aussi l’environnement médiatique, etc.

Les émotions-indignations liées à l’esprit du temps, en déterminant largement nos choix, entravent la fameuse « liberté de penser » (chantée par Pagny). De nombreux philosophes depuis Platon, puis Descartes et Kant, se sont penchés sur ce sujet bateau de philo : il s’agit de voir comment acquérir au mieux sa propre autonomie en traquant les préjugés, mais aussi en étant conséquent, c’est-à-dire en accordant ses actes à ses paroles.

Mais quels critères peuvent assurer qu’on est libre ? La raison ? Oui mais alors que fait-on des émotions qui interviennent dans tous choix ? Et dans tout examen critique, s’efforcer de penser qu’on n’est pas seul à être libre. Trouver plutôt la « justesse » et le bon outil en fonction des événements : selon les cas, on va privilégier la raison (par exemple, un vote politique) ou l’émotion (se marier ? ou pas). En fin de rencontre, on a même extrapolé vers les dernières recherches concernant les animaux : il s’avère que ceux-ci aussi sont capables d’empathie et donc de justice vis-à-vis de leurs congénères jusqu’à faire des choix à leur propre détriment. Le sujet traité lors du prochain café philo, le samedi 17 décembre sera : « Les dangers de la bienveillance ».