Le Courrier de Mantes

Alain Pompidou raconte sa mère

Après avoir consacré un ouvrage à son père Georges en 2012, le fils adoptif de l’ancien couple présidenti­el vient de publier un livre où il évoque cette fois sa mère Claude. Il est venu présenter et dédicacer son témoignage début novembre dans la commune.

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Claude, c’était ma mère. Voici le titre du livre qu’Alain Pompidou (74 ans), fils adoptif du couple présidenti­el, consacre à celle qu’il n’a jamais appelée

« maman ». « Nous étions une famille très pudique. Dire papa ou maman, cela ne se faisait pas chez nous. C’était donc Claude et Georges »,

explique l’ancien scientifiq­ue et député européen (1989-1999).

Anecdotes inédites

C’est à Orvilliers, où ses parents possédaien­t une maison et sont enterrés (lire ci-contre), qu’Alain Pompidou est venu présenter, début novembre, le témoignage édité chez Flammarion qu’il consacre à sa mère. Au fil des 350 pages, l’ancien docteur en médecine et professeur à la Sorbonne dresse un portrait plein de respect, d’amour et de pudeur de celle qui fût Première Dame de France entre 1969 et 1974, année du décès brutal du président Pompidou après une longue maladie. Claude formait avec son époux un couple fusionnel. « Ce qui les a réunis, c’est l’amour de la littératur­e », précise Alain Pompidou.

L’ouvrage fourmille d’anecdotes inédites. On y apprend par exemple que Coco Chanel, avec qui elle entretenai­t une solide amitié, faisait essayer ses créations à Claude Pompidou. Il s’agissait plus de test puisque la couturière de mode demandait à « son mannequin » de se rouler par terre pour voir les défauts de ses vêtements !

Sincère, Alain l’est aussi en ne faisant pas l’impasse sur l’affaire Markovic (1968). L’enquête sur l’assassinat de ce réfugié yougoslave, ancien homme à tout faire de l’acteur Alain Delon, a fait surgir les rumeurs les plus folles. L’une d’elles impliquait sa mère, suspectée d’organiser des parties fines très sélect pour le Tout-Paris. Certains y ont vu un complot visant à déstabilis­er le pouvoir et le président.

Le fils Pompidou évoque également les dons de médium qu’aurait développé sa mère.

« Elle avait vu l’assassinat

de Kennedy (1963) quinze jours avant que cela ne survienne. Mon père ne l’avait pas crue. »

Après le décès du président Pompidou en 1974, Claude se dévoua à sa fondation pour les enfants en situation de handicap, les personnes âgées et les malades hospitalis­és. « Elle y est allée tous les jours durant trente-cinq ans. »

Fruit d’une année de recherches et de documentat­ion, l’ouvrage s’appuie également sur les confidence­s de Claude Pompidou, rédigées dans un petit carnet intime retrouvé, par hasard, après son décès en 2007 dans sa 95e année. L’auteur travaille désormais à son prochain livre, qui traitera des rapports du couple présidenti­el avec l’art et la culture.

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Claude, c’était ma mère, c’est aussi l’hommage d’un fils à sa mère.

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