Le Courrier de Mantes

Les rues du Val Fourré.

- Catherine Le Teuff. Les Amis du Mantois - GREM

Comme dans toutes les villes, les rues ont un nom, et Mantes-laJolie n’échappe pas à la règle. Mais ce qu’on ignore souvent, ce sont les raisons de leur dénominati­on.

Le nom varie parfois en fonction d’une actualité, de la mort d’un grand personnage ou bien d’une opération d’urbanisme de grande envergure.

Pour le Val Fourré, quartier neuf qui a gardé le nom du lieudit qui l’a précédé, on aurait pu rechercher des noms en rapport avec l’aérodrome, les terres agricoles, les jardins ouvriers ou même les bosquets qui occupaient l’espace depuis des années. Il n’en fut rien.

La première rue dénommée au Val Fourré en 1963 fut la rue François Arago qui vit s’installer les premiers habitants, rapatriés d’Algérie. Ce n’était pas le fait du hasard car, le 25 novembre 1963, le conseil municipal avait décidé, à l’unanimité, de remplacer les numéros des sept quartiers du grand ensemble par des personnage­s illustres dans leurs domaines respectifs.

Les quartiers des écrivains, des scientifiq­ues (divisés par la suite en inventeurs et physiciens), des musiciens, des aviateurs, des peintres (les sculpteurs ont été oubliés en cours de route), des médecins et des explorateu­rs (qui ont remplacé les sportifs) furent ainsi qualifiés au fur et à mesure de leur constructi­on.

Il semble que les habitants se soient approprié ces appellatio­ns et y restent attachés pour la plupart, comme on reste attaché à son village ou à son pays natal. A l’occasion des démolition­s de tours ou immeubles, on a pu le constater tant la tristesse de certains était grande. C’était une partie de leur vie qui partait en fumée

Une exception à la règle : la rue des Garennes. Elle s’est ajoutée à partir d’un lieu-dit et, ancien « chemin de Gassicourt à Vernon », elle fait le lien entre Gassicourt et le quartier du Val Fourré, ce qui permet aux uns et aux autres de choisir de quel côté ils penchent.

Autre exception, et non des moindres, le 9 décembre 1970, l’avenue de Rosny change de nom pour devenir dans la traversée du Val Fourré l’avenue du Général De Gaulle…

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