La confrérie de la poule et du pâté
Une quinzaine de passionnés a créé l’été dernier une confrérie destinée à faire revivre la poule de Houdan et son pâté à la recette bien gardée. L’association compte aujourd’hui près de 40 membres. Elle déborde de projets pour faire revivre ce patrimoine.
« Nous étions une bande d’amis qui se réunissait au café de la Paroisse tous les dimanches. Nous en avions assez de parler politique ou de commenter les événements mondiaux. J’ai proposé aux collègues de nous intéresser au patrimoine local… »
Servie sur les tables royales Gilles Vérot, ambassadeur mondial
Voilà comment est née la confrérie gastronomique de la poule et du pâté de Houdan. Michel Maizoué et ses amis se sont lancés un sacré défi.
La poule de Houdan, qui était réapparu sur les tables du Houdanais il y a une vingtaine d’années grâce à des souches venant des États-Unis, a aujourd’hui quasiment disparu des restaurants. En cause : des réglementations européennes de plus en plus draconiennes qui ont contraint les aviculteurs du territoire à jeter l’éponge. Et dire que cette volaille a longtemps eu l’honneur des tables royales de Versailles et de Russie…
Michel Maizoué, devenu le commandeur de la confrérie, a créé l’association officiellement au mois de juillet dernier. Elle compte désormais près d’une quarantaine de membres.
« Nous débordons de projets, mais l’idée principale est de travailler avec des aviculteurs du Houdanais afin qu’ils puissent élever et commercialiser à nouveau cette poule dont la chair est égale à celle du chapon. »
Plusieurs éleveurs sont déjà prêts à relever le challenge. En parallèle, la confrérie milite également pour la renaissance du fameux pâté de Houdan dont Victor Tasserie, pâtissier-restaurateur houdanais de la fin du XIXe siècle, a été l’initiateur. Trois chefs, qui ont en leur possession la précieuse recette originale de ce pâté de volaille, ont déjà mis ce joyau de la gastronomie à leur carte. Ce délice fait aussi le plaisir des papilles américaines.
À près de 6 000 kilomètres de la cité au donjon, Gilles Vérot - le charcutier-traiteur mondialement connu - porte haut les couleurs de Houdan en commercialisant ce pâté à Los Angeles et Washington !
Pour Michel Maizoué, 2017 sera une année importante puisqu’il envisage d’organiser une présentation des activités de la confrérie à la presse gastronomique nationale.
Il réfléchit aussi à l’organisation d’un concours du meilleur pâté houdanais lors de la prochaine édition de la Foire Saint-Matthieu, en septembre. Son association est par ailleurs à la recherche d’un terrain et de partenaires pour créer un poulailler pédagogique afin de travailler en lien avec les écoles.