Une bombe déterrée, un quartier évacué
Jeudi, les démineurs de Versailles ont désamorcé une bombe de 500 kg enfouie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Une bombe anglaise datant de la Seconde Guerre mondiale a été découverte jeudi dernier sur un chantier de terrassement. L’engin de 500 kg était en parfait état de fonctionnement. Environ 3 000 habitants ont été évacués. L’opération de déminage a duré environ 7 heures.
La bombe, qu’un engin de terrassement avait déplacée et rendue peut-être instable, était en parfait état de fonctionnement. Les démineurs ont identifié un modèle courant : une bombe anglaise de 1 000 livres d’emploi général (« general purpose »), contenant 172 kg d’explosif. « Soit 200 kg en équivalent TNT », précise Étienne Berthelin, le chef du centre de déminage de Versailles. Une bombe faite pour tout détruire dans un rayon de 300 mètres. Les démineurs ont creusé trois tranchées autour de l’engin pour diminuer l’effet sismique en cas d’explosion. Avec la terre extraite, ils ont édifié des merlons qui offriraient une protection. Puis ils ont fait descendre la bombe à quatre mètres de profondeur dans un entonnoir qu’ils ont creusé sous elle. Cette opération a permis de réduire sensiblement le périmètre d’évacuation. Étienne Berthelin avait demandé dès son arrivée l’arrêt de la chaufferie du Val-Fourré, à quelques hectomètres de là, alimentée par « une conduite de gaz à 25 bars ». Au moment du déminage proprement dit, qui
a consisté à « séparer les différents éléments de la chaîne pyrotechnique de la bombe », deux personnes étaient exposées : le démineur et le chauffeur de la pelle mécanique. « Le chauffeur a accepté, bien que les démineurs soient formés à la conduite de ces engins », salue Étienne Berthelin.