Un coup de pouce pour les boursiers méritants
Les contrats municipaux étudiants permettent à des jeunes engagés dans des parcours scolaires d’excellence de financer leurs études sans avoir à travailler à côté ou avoir recours à un emprunt.
Ils sont environ 120 jeunes à en avoir profité depuis 2004. Les contrats municipaux étudiants, mis en place par la ville, la préfecture et avec le soutien d’Airbus Safran Launchers, permettent à des étudiants muriautins d’obtenir des bourses d’études. Ils sont en école d’ingénieur, de commerce, à l’école des Mines ou encore à l’école Boule. Souvent issus de familles modestes, ces jeunes adultes n’auraient pour la plupart pas pu entamer ces cursus d’excellence sans ce soutien financier.
Dans la salle du conseil, en mairie, jeudi soir, ils étaient tous sur leur 31. Un à un, ils défilent au micro, se présentent, eux et leur projet de carrière, devant les autres boursiers. Certains sont déjà plus à l’aise que d’autres à l’oral mais comme des bons élèves qu’ils sont, ils ont appris et révisé leurs discours. La souspréfète, le maire et le directeur du site Airbus des Mureaux les écoutent. Les filles sont majoritaires et la plupart d’entre elles s’orientent vers des études de commerce ou de marketing. Nadia, 22 ans, a entendu parler du dispositif sur les réseaux sociaux. Elle est en troisième année d’école de commerce. Ayoub, la vingtaine, s’apprête à partir à Taïwan pendant six mois étudier l’aérospatiale. Il veut se spécialiser dans les lanceurs. Plus jeune, il avait participé au concours de fusée amateur avec son école. La présence aux Mureaux du site où la fusée Ariane est assemblée a évidemment fait naître une vocation chez le jeune homme. « J’espère qu’on ira tous loin ici », lâche-t-il à la fin de son petit discours.
33 demandes
On a senti une vraie envie de solidarité, presque un sentiment d’appartenance. « Ceux qui viennent de milieux plus favorisés grandissent ensemble, accèdent ensemble à des grandes écoles et se font ensuite un réseau. Nous aussi aux Mureaux, on peut le faire, il faut que l’on se soutienne entre nous », abonde une autre jeune fille qui assure qu’elle fera la publicité des contrats municipaux étudiants « dans le quartier et auprès de [ses] frères et soeurs ». Pour Alassane, futur ingénieur, il est temps de faire changer l’image de la ville. « On me parle toujours de choses négatives quand je dis que je viens des Mureaux, mais je réponds qu’il n’y a pas que ça, qu’il y a des jeunes qui se destinent à de grandes carrières mais on en n’en parle
jamais », déclare-t-il. Cette année, la ville, l’Etat et Airbus auront donné au total 82 000 euros aux étudiants. Sur 33 demandes, 25 étaient recevables et 11 ont été renouvelées.
« J’espère qu’on ira tous loin »