30 mois de prison pour l’agresseur
Thierry* a ajouté une nouvelle condamnation à son casier judiciaire, comportant déjà 17 mentions. Le mardi 27 décembre, il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Versailles. Cet habitant de Gargenville de 28 ans - qui a dû s’expliquer aussi sur le vol d’un véhicule retrouvé avec son ADN à Limay - était accusé, entre autres, de violence avec arme
Les faits remontent à juillet 2015. La police est appelée pour intervenir dans une impasse de Gargenville. Des voisins en seraient venus aux mains. Sur place, les forces de l’ordre constatent qu’un homme et une femme présentent des blessures au visage. Ils expliquent avoir été agressés par le fils de leur voisine, Thierry, parce qu’ils lui auraient demandé de rouler moins vite. Thierry se serait alors arrêté et aurait asséné des coups de poing à son voisin et sa femme, qui serait intervenue. À terre, elle aurait demandé à un autre voisin d’appeler la police. Thierry aurait aussi menacé le couple avec un couteau de poche. Thierry, qui portait pourtant un bracelet électronique, a ensuite disparu. Ce n’est que plusieurs mois plus tard qu’il sera arrêté.
Devant le tribunal, le prévenu a nié avoir provoqué la bagarre, rejetant la faute sur son voisin. « Il m’a mis un coup de marteau et m’a ouvert la tête. Je me suis défendu. » « Pourquoi vous en être pris à sa femme dans ce cas ? », interroge le président
du tribunal. « Elle m’a sauté dessus. Ce n’est pas moi qui ai commencé. »
L’audience a évoqué d’autres faits. Les événements se sont également déroulés en septembre 2013, toujours
à Gargenville. « Un automobiliste circule sur une voie,
raconte le président. Il se décale pour laisser passer une moto et se rend compte qu’un véhicule le double par la droite. Le conducteur donne trois coups de poing dans la vitre passager. »
Les deux protagonistes vont s’arrêter et le conducteur du deuxième véhicule agresser le premier. « Il n’arrêtait pas de le frapper, cet homme était fou », a témoigné le père du plaignant, qui a pourtant décliné sa fonction de policier. Il
aurait même été chercher une matraque dans sa voiture. Le prévenu a nié sa responsabilité. « Le véhicule appartient pourtant à votre compagne,
a souligné le président. Et la victime vous a reconnu dans le cadre d’un tapissage avec photos. » « Je n’y étais pas », a maintenu l’accusé.
Malgré la plaidoirie de son avocat sur une enfance difficile émaillée par de nombreux séjours en prison et des parents peu présents pour la même raison, le tribunal a condamné le prévenu à 30 mois ferme, avec maintien en détention. Soit plus que la peine requise de 2 ans.