PLU : protection maximale pour les zones boisées
Le conseil municipal a arrêté un plan local d’urbanisme visant à conserver les zones boisées qui ceinturent la commune. L’enquête publique est ouverte depuis le 1er janvier.
Le plan local d’urbanisme arrêté par le conseil municipal acte d’abord l’opposition résolue de la municipalité actuelle au projet d’éco-quartier qui créerait un continuum urbain entre Mantes-la-Jolie et Rosny - une « conurbation » selon le maire Michel Guillamaud. « Nous avons classé ces terrains en zone N (naturelle), cela représente environ
vingt hectares », indique-t-il. Et qu’importe si un arrêté de ZAC a été pris par le préfet en 2013 : la volonté de la population prime sur toute autre considération. Michel Guillamaud et son adjoint à l’urbanisme Claude Peslerbe notent avec satisfaction que la délibération a passé le contrôle de légalité, « elle n’a pas été recalée par l’État ». Ils observent aussi que la commune de Mantes-la-Jolie, très favorable à l’origine à ce projet d’éco-quartier, semble avoir « pris du recul ». Et il existe d’autres signes qui montreraient que la construction de
l’éco-quartier est devenue moins urgente pour les décideurs : « Lors de la réunion sur le transport en site propre, le Stif a établi que la ligne s’arrêterait
à l’hôpital de Mantes. » Et n’irait donc pas au-delà…
Le nouveau PLU, un document qui décrit la commune « telle qu’elle sera dans dix ou quinze ans », vise à la conserver « la plus verte possible ». Toutes les arrivées dans Rosny se font par une « zone boisée » : il importe de ne rien changer à
cela, selon la municipalité. Un large secteur du quartier des Baronnes était classé en zone
AU (à urbaniser). « On l’a sorti de ce classement et mis en zone naturelle. Ainsi le côté ouest de
la commune est protégé. » Au sud, la vocation agricole des terrains est confirmée par le nouveau PLU. La culture bio y est en développement, à la ferme Lecoq notamment.
Les parages du château ont fait l’objet d’une attention particulière : le maire est très heureux d’avoir pu empêcher, en déclassant la zone, « un projet de 70 logements » porté par un promoteur qui est venu le rencontrer, dans le secteur de la rue de Guernes.
Michel Guillamaud considère aussi que « Rosny a besoin de
se développer ». Il prévoit de construire les espaces laissés vacants entre les secteurs de petits immeubles collectifs et le tissu urbain pavillonnaire. La jonction entrew ces deux types d’habitat se ferait « en pente
douce, en baissant d’un étage
progressivement » pour revenir au pavillon, explique Claude Peslerbe.
Un terrain, route de Villiers, sera ouvert à l’urbanisation. Tout comme l’ancienne emprise RFF, deux à trois hectares qui deviendront à terme une zone pavillonnaire. Dans le secteur des Hauts de Perruches, le PLU crée une réserve foncière en vue d’un troisième groupe scolaire.
Enfin le PLU définit deux OAP (orientations d’aménagement et de programmation) qui concernent, pour la première, la zone comprise entre la rue nationale et l’église, pour l’autre, la propriété Le Belvédère (face à l’église), que la municipalité rêve de transformer en « un parc boisé au centre-ville ». Dans les deux cas, il s’agit de secteurs « où il y a de grands terrains et où on ne veut pas laisser faire n’importe quoi ».