Un chasseur sachant chasser
Daniel Jean, le président de la société de chasse de Condésur-Vesgre, est chasseur depuis 1976. Il a été initié et formé par son beau-père. Il assure que l’amour et le respect de la nature sont au coeur de son activité.
« Ce que j’aime avant tout, c’est me promener avec mon chien dans cet écrin qu’est notre territoire de chasse. »
Daniel Jean rappelle aussi que le quota de gibiers à chasser sur un territoire est strictement déterminé par l’État. Il précise également que sa « traque » ne s’exerce que dans des propriétés privées. Ainsi, il ne dérange ni ne met en danger les promeneurs.
Son credo : sécurité et respect de la nature
Intarissable sur le sujet, le président de la société de chasse locale souligne au passage que les cotisations des chasseurs servent à indemniser intégralement les ravages causés par le grand gibier dans les cultures agricoles.
« Cela représente tout de même environs 2,5 millions d’euros par an ! Au-delà des dégâts potentiels sur les infrastructures humaines, la surpopulation du gibier exerce une vraie pression sur l’écosystème forestier. Les jeunes cervidés broutent par exemple les jeunes pousses des arbres. Cela peut avoir un effet négatif sur la régénération des bois. »
Très pointilleux sur la sécurité et son respect, Daniel Jean répète inlassablement à sa vingtaine de collègues de multiples consignes avant chaque départ en battue. Car, pour lui, l’accomplissement n’est pas forcément là où on le
pense. « Si j’ai la chance de rapporter du gibier, j’ai la joie de l’offrir à mes amis. Si je ne rapporte rien, j’ai surtout le bonheur d’avoir couru les chemins et les taillis et cela n’a pas de prix ! »