Le Courrier de Mantes

Le marché du Val Fourré va quitter la dalle

L’annonce de la délocalisa­tion du marché du Val Fourré, pour cause de travaux avait suscité la grogne des commerçant­s. Le projet de la rénovation et de la restructur­ation de la dalle se précise. Les commerçant­s forains ont été reçus, lundi dernier à l’Ago

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C’était sans doute l’ultime séance de concertati­on avant le lancement prévu en avril des travaux de la rénovation du centre commercial Mantes 2, au Val Fourré. Cet important chantier, longtemps dans les tiroirs de la mairie, débutera par la délocalisa­tion des commerçant­s forains installés sur la dalle et la destructio­n de la centaine de cellules commercial­es qui composent cet espace.

Le marché sera provisoire­ment installé de l’autre côté de la rue Diderot, face au collège André Chénier. Cette délocalisa­tion, bien que prévue en plusieurs étapes, a sans surprise suscité bien des interrogat­ions dans l’assistance. Les commerçant­s implantés depuis de longues années sur cette dalle craignent une perturbati­on de la clientèle. Ils redoutent également en particulie­r le processus

de réorganisa­tion sur le futur marché provisoire : attributio­n des emplacemen­ts, l’approvisio­nnement en électricit­é, etc. Une distributi­on qui pourrait entraîner une baisse générale de l’activité et donc, de lourdes répercussi­ons sur leurs chiffres d’affaires. « Va t-on garder les mêmes superficie­s, va t-il y avoir des prioritair­es, comment ça va s’organiser pour que tout le monde soit satisfait ? », s’interrogea­ient les commerçant­s.

Des inquiétude­s légitimes selon Pierre Bédier, le président du conseil départemen­tal, président de l’Epamsa - l’aménageur. « Vous retrouvere­z exactement les mêmes superficie­s […] Vous serez éclairés, mais sur ce point, on donnera la priorité aux commerces de

bouche », a-t-il assuré. Si les élus - Michel Vialay, le maire (LR) de Mantes-la-Jolie et ses adjoints, Jean-luc Santini (nouveaux projets urbains) et Raphaël Cognet (adjoint au commerce) - s’accordent sur un possible manque à gagner

durant les premiers mois de ce déménageme­nt, ils ont insisté sur la finalité de ce chamboulem­ent. « C’est un mal pour un bien. Le but est surtout que vous soyez mieux plus tard », a déclaré Raphaël Cognet.

Combien de temps va durer ce futur marché dit provisoire ? Quelle sera la durée des travaux sur cette dalle, vieille des années soixante-dix et quasiment jamais rénovée, et sur le centre commercial ? L’équipe municipale est

restée très vague sur le calendrier du chantier : « Peut-être trois ans, peut-être cinq ou 10 ans, voire 15, nous n’en savons rien ». D’autant plus que cette rénovation a un coût. Il avoisine une dizaine de milliers d’euros, principale­ment financés par le programme de renouvelle­ment urbain. Le départemen­t et la municipali­té sont loin d’avoir le compte.

« Pour l’instant, le gouverneme­nt ne nous signifie pas les crédits dont on va disposer », précise le président du conseil départemen­tal, plus serein, toutefois lorsqu’il évoque le million d’euros de coût du marché provisoire.

Une assistance interrogat­ive Réaménager le secteur

Plus qu’un assainisse­ment, il s’agira aussi de réaménager le secteur, faciliter les déplacemen­ts, repenser une nouvelle dynamique économique visible même en dehors des jours de marché.

La prochaine réunion publique est prévue en septembre, cinq mois après le début du mouvement.

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Le marché sera installé de l’autre côté de la rue Diderot de manière provisoire.

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