Le coup de gueule de Philippe Geslan
Le maire de Méricourt Philippe Geslan a pris la tête d’un mouvement de maires ruraux des Yvelines (AMR 78) qui craignent la disparition des communes. Dans une tribune publiée en décembre dernier, il pousse un coup de gueule.
« Le rouleau compresseur de la machine étatique est en marche pour détruire la commune. Ce qui se passe en ce moment avec la disparition programmée de la commune est une très grave atteinte à notre démocratie car la commune en est la cellule de base. S’il est vrai que le regroupement de toutes petites communes peut avoir du sens, il doit de toute façon se faire sur la base du volontariat des conseils municipaux et avec l’assentiment des habitants », affirme-t-il. Il voit dans le processus engagé aujourd’hui, « une volonté de détruire la commune de l’intérieur en lui coupant les vivres par des moyens divers et variés : baisse des dotations de l’État, perte des compétences communales par le transfert aux groupements de communes, transfert de charges de l’État vers les communes (…) empilement
de réformes en tout genre, succession de réformes territoriales (MAPTAM, NOTRe) et regroupement des communes dans des intercommunalités XXL ».
Il dénonce entre autres la disparité entre la ville et les
campagnes : « L’État verse 62€ par habitant aux communes rurales contre 124€ aux grandes villes (…) Un habitant des champs vautil moins qu’un habitant des villes ? » Selon lui, « il faut changer de modèle, faire comprendre aux urbains que la ville ne peut pas se construire sans la campagne ».
Il annonce la tenue prochaine dans les Yvelines des « États généreux de la ruralité » organisés avec le soutien de l’Association des maires ruraux de France.