Trois ans ferme pour le mari tortionnaire
La description de Raphaël par les experts psychiatres fait froid dans le dos. Ils parlent de
« troubles psychiatriques », « d’addiction forte à la drogue », « pervers non réadaptable » « prenait du plaisir à frapper ».
un qui
Idem chez la représentante du ministère public qui parle
« de risque de récidive ultime », « calvaire » « supplice ».
de
et de Bref, on comprend mieux les raisons qui ont conduit les juges de Versailles à condamner le prévenu à 4 ans de prison dont trois ferme avec une interdiction de se rendre à Gressey, dans l’appartement familial. Il devra s’acquitter d’une somme totale de 2 500 € envers les parties civiles.
Il frappait sa mère
Le plus triste, dans cette affaire de violences habituelles jugée mercredi 25 janvier, c’est que les faits ont duré très longtemps : trois ans à Gressey, entre le 26 décembre 2013 et le 26 décembre 2016. Chez Raphaël, la violence était habituelle. Il frappait sa mère âgée de 70 ans ; il s’en prenait à son épouse et à ses trois enfants. Il était même poursuivi pour des attouchements commis sur sa belle-fille, mineure sans parler des sites pédophiles sur Internet qu’il consultait régulièrement la nuit.
On imagine l’ambiance dans le domicile de Gressey lorsque cet homme, un colosse de 1,92 m et de plus de 140 kg commençait à dérailler. Et c’est le jour de Noël dernier que le paternel pervers va s’en prendre à sa femme en lui intimant l’ordre de changer les draps du lit souillés par le chat. Il va se montrer violent à son encontre avant, le soir, de tabasser sa pauvre mère handicapée. L’enquête des gendarmes va permettre de mettre en lumière l’oisiveté de ce père de famille qui buvait et fumait de la résine de cannabis. Les films à caractère pédophile qu’il visionnait l’excitaient encore plus.
Rarement les réquisitions du parquet n’auront été si fortes :
« Le passage à l’acte est à la hauteur de mes réquisitions »,
a indiqué la procureure qui a réclamé cinq ans de prison. L’avocate de Raphaël a parlé d’une personnalité et d’une
« borderline » « addiction forte à la drogue »,
plaidant pour des soins plutôt que la prison. Difficile de trouver des circonstances atténuantes à ce prévenu que tout accusait.
« Je n’ai pas fait cela en prenant du plaisir »,
« J’étais victime de mes addictions. J’entends arrêter la drogue et changer. »
a-t-il indiqué. Les juges n’ont pas cru en ses promesses. Ils l’ont incarcéré.