Le Courrier de Mantes

Léamauff et Leprest, frangins en chansons

- J.-M.G.

Des points communs, Alain Léamauff et Allain Leprest en ont plus d’un et pas seulement par leurs prénoms. Tous deux sont des écorchés vifs de la chanson française, celle des mots qu’on cisèle sans relâche pour en faire des joyaux aussi agréables à l’oreille qu’à l’oeil. Frères en tant qu’artistes « comme deux amis qui se ressemblen­t » et frères tout court puisqu’ils se connaissai­ent depuis longtemps, Alain ayant même invité Allain à venir chanter chez lui, au Colombier de Magnanvill­e il y a de cela des lustres.

Foudroyant

Aussi, quand ses amis ont appris en août 2011 qu’Allain Leprest était parti « pour le pays

de l’envers du décor » et qu’un hommage lui était rendu dans un de leurs lieux de prédilecti­on, Le Luminaire, Alain était bien sûr là pour rendre hommage à l’auteur de Finis les baloches et lui chanter son fameux J’ai vu chanter Leprest interprété au même endroit quelques années plus tôt en présence de l’artiste. C’est par cette même chanson qu’Alain Léamauff a ouvert le récital qu’il a donné dimanche après-midi au Centre des arts et loisirs, non plus en hommage mais pour continuer à faire vivre celui dont Claude

Nougaro disait : « C’est bien simple, je considère Allain Leprest comme un des plus foudroyant­s auteurs de chansons que j’ai entendus au ciel de la chanson française. »

Dans cette chanson, Alain Léamauff, s’il regrette de n’avoir eu l’occasion de voir en scène Bécaud, Léo, le grand Jacques ou Brassens, se console en répétant le titre de sa chanson. S’égrènent ensuite les titres d’Allain Leprest, Combien ça coûte, Je hais les gosses, Bilou, SDF, La retraite, C’est peut-être, Sacré coco… Alain Léamauff communique avec son public, alternant les textes de Leprest et des anecdotes personnell­es qui ravissent une salle tellement comble qu’il est impossible d’arriver jusqu’à la scène. Aux côtés de Léamauff, il faut citer tous les musiciens qui l’accompagne­nt, Benjamin Duvallet (piano), Jacques Gandard (violon), Alexandre Leitao (accordéon), Ivan Malherbe (guitare, basse) et Annabel Fleuret (guitare).

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Pour cet hommage, Alain Léamauff a fait salle comble.

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