Les salariés de la pâtisserie en grève pour des augmentations de salaire
« Les cadences augmentent mais les salaires ne suivent pas ! » Une vingtaine de salariés de la pâtisserie industrielle Hafner, située à Septeuil, étaient en grève, mercredi 25 janvier, pour obtenir une revalorisation salariale. À l’initiative de la CGT, ils se réunissaient toute la journée devant les locaux de l’entreprise, rue Louveau-Rouveyre. Ce mouvement de 24 heures était suivi par plus d’un tiers du personnel, selon les représentants syndicaux sur place.
Hafner, arrivé à Septeuil en 2014 après le rachat de la société les Délices du palais, est l’un des spécialistes français des bases pâtissières. L’usine septeuillaises fournit les géants de la grande distribution en éclairs et autres gourmandises prêts à garnir.
100 euros net mensuel
Les grévistes demandent une augmentation de 100 euros net mensuel sur les salaires, le retour de la majoration des heures de nuit à 35%, et le financement de titres restaurants pour l’ensemble du personnel. « Lors de la reprise de l’entreprise, Hafner avait promis de ne pas toucher aux acquis sociaux. Pourtant, la majoration des horaires de nuit est descendue à 28%, et les tickets restaurants ont été supprimés. Seules les équipes de nuit bénéficient de paniers repas », tonne Isabelle Schmitt, déléguée syndicale CGT.
Elle dénonce également des disparités de traitement entre anciens et nouveaux salariés : « Les personnes embauchées après 2014 sont à 20% de majoration de nuit et elles ne touchent pas la prime de travail en équipe. » Ces salariés déplorent également
l’augmentation de la charge de travail, sans contrepartie financière. « Les commandes ont augmenté. On nous demande plus d’efforts et peut-être qu’on aura une prime. Nous, on veut du concret », indique l’un d’eux.
« Nous ne sommes ni entendus, ni reconnus. Nous faisons un travail pénible. On effectue notamment nos
tâches dans des congélateurs. Beaucoup de gens ici, usés physiquement, sont en mitemps thérapeutique », estime Isabelle Schmitt, qui souligne que les négociations annuelles obligatoires avec leur employeur n’ont pas abouti.
Contactée, la direction d’Hafner n’a pas souhaité faire de commentaires.