Vers la mort des petites communes ?
« Le navire du GP&SO tangue sérieusement et on s’achemine vers un massacre de nos territoires. » Lundi 23 janvier, Philippe Geslan a introduit ses voeux aux habitants et aux nombreux élus de l’assistance, parmi lesquels le député Jean-Marie Tétart, la sénatrice Sophie Primas, et le conseiller départemental Didier Jouy, par un propos assez sombre sur la communauté urbaine. Pour le maire de Méricourt qui vient de créer un collectif des maires ruraux (moins de 3 500 habitants), le déséquilibre entre les villes et les campagnes est une aberration dangereuse qui annonce à terme la disparition de 15 000 communes de moins de 1 000 habitants. Un rat de la campagne vaut-il moins qu’un rat des villes ? Oui, semble-t-il puisque la dotation est de 62 € par habitant pour le premier contre 124 € pour le second !
Délétère
Le climat est donc délétère, à l’entendre, au sein de cette grande communauté urbaine dans laquelle les plus petits craignent d’être engloutis. D’autant plus que le centre décisionnel autrefois à Magnanville s’est déplacé loin vers l’est et que nombre de projets louables de la Camy ont carrément disparu.
Et le maire de citer le cas exemplaire de la voirie qui est devenue une compétence communautaire. Pourtant, la mairie s’y était beaucoup investie en 2016, avec le revêtement du chemin de halage, la mise en sécurité en cours de la route entre Méricourt et Rolleboise, et l’accès aux îlots à construire sur le Grand Voyer (un projet immobilier haut de gamme). Méricourt a aussi signé une convention avec Voies Navigables de France (VNF) pour officialiser l’autorisation du nettoyage et de la mise en valeur des berges en aval du barrage.
Pour 2017, l’un des objectifs est de sauver l’église qui ne doit sa survie qu’à des étais depuis des années. On espère d’autre part qu’un nouveau contrat rural permettra de poursuivre la mise en valeur du secteur de l’école, si les subventions suivent…
« Confronté à la roche, le ruisseau l’emporte toujours par sa persévérance. » Cette citation de Confucius en dit long sur la détermination de Philippe Geslan à se battre pour son village.