« 47 jours » : plongée au coeur du génocide rwandais

Mantais d’origine, Emmanuel Bourcelet vient de publier travers l’histoire d’une lycéenne qui a survécu dans un charnier. : un récit qui nous plonge dans le chaos du génocide rwandais à

Tous les témoins du massacre des Tutsi au Rwanda le disent : plus jamais, ils ne verront la vie, ni le monde de la même façon. 800 000 morts en trois mois, entre avril et juillet 1994 : ce fut le génocide le plus rapide et celui qui fit le plus grand nombre de victimes par jour de toute l’Histoire.

Emmanuel Bourcelet n’était pas au pays des Milles Collines durant cet épisode de folie meurtrière. Pourtant ce Mantais d’origine, ancien élève du lycée François-Villon des Mureaux, nous livre un récit poignant et saisissant de ce trou noir de l’humanité vu à travers les yeux d’une lycéenne de 17 ans. 47 jours vient de sortir aux Éditions Fondencre.

Roseline a survécu pendant quarante-sept jours dans un charnier de la région de Kibuye. Les faits sont vrais. Emmanuel Bourcelet a lu cette information dans un journal en 2006. C’était un entrefilet publié à l’occasion de la commémoration annuelle du génocide. Un corps qui bougeait au milieu des cadavres amoncelés.

« Cela a déclenché en moi comme une fulgurance. Il fallait que j’écrive l’histoire de cette jeune fille »,

explique-t-il. Ingénieur agronome et économiste, Emmanuel Bourcelet ses rêves, Pour l’auteur, c’est un travail littéraire,

« mais aussi une pierre à l’édifice pour que ce qu’ont vécu les Tutsi reste dans les mémoires ».

Ni roman, ni récit, 47 jours est une composition originale, un voyage dans un monde entre celui de vivants et celui des morts, dont le lecteur ne ressort pas indemne.

Invité au salon du livre de Bruxelles, le 10 mars prochain, Emmanuel Bourcelet a tenu à y participer aux côtés de Deo Mazina, chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, poète et rescapé du génocide des Tutsi. Il pourrait venir bientôt aux Mureaux pour présenter son livre.

« Une fulgurence »

L’ouvrage est disponible en commande sur le site dédié 47jours.info ou sur le site de l’éditeur Fondencre. 15 €.