Le Courrier de Mantes

Un budget 2017 incrit dans un contexte contraint et incertain

Le très technique débat d’orientatio­n budgétaire, qui fixe le cap pour l’année, s’est tenu lundi dernier lors du conseil municipal. Le budget définitif de la ville pour 2017 sera voté le 27 mars prochain.

- C.E.

Le débat d’orientatio­n budgétaire (DOB) de la ville, habituelle­ment présenté en décembre a été reporté cette année, du fait des incertitud­es liées notamment à l’intégratio­n dans la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. C’est donc lors de la séance du conseil municipal de lundi dernier que le maire a présenté ses orientatio­ns concernant le budget de l’année 2017. Un budget qui s’inscrit dans « un contexte

contraint et incertain » et ce, principale­ment pour deux raisons. Dans un premier temps, la baisse des dotations de l’État se

poursuit et, de fait, « la participat­ion au redresseme­nt des finances publiques, bien que moins importante­s que ces dernières années, représente 9 M€ depuis 2014 ».

À cela, vient donc s’ajouter l’intégratio­n de la commune dans GPS&O, le transfert de compétence­s obligatoir­es de la ville vers la communauté urbaine impliquant également un transfert important des charges budgétaire­s.

Quatre objectifs

Malgré cela, Michel Vialay et l’équipe municipale entendent poursuivre quatre objectifs : maintenir les taux d’imposition, optimiser les dépenses et les recettes de fonctionne­ment, poursuivre la transforma­tion de la ville par les investisse­ments, et sécuriser durablemen­t l’encours de la dette. Le maire l’annonce comme une promesse : « L’encours de la dette devrait s’élever au 31 décembre 2017 à 60 M€, soit 1 309 € par habitant contre 2 063 € en 2009. » Il a par ailleurs rappelé à ses détracteur­s que « oui, en 1995, nous avons endetté la ville. Nous l’avons fait volontaire­ment pour que Mantes se transforme. L’endettemen­t s’élevait alors à 56 M€, mais il y avait tout à faire ! À la fin de cette année, nous serons revenus au niveau de 1995 ».

Côté investisse­ment, 12M€ sont prévus en 2017. Une somme qui devrait permettre la réalisatio­n de plusieurs projets importants. L’extension de l’école Uderzo - contestée par ailleurs - sera réalisée dans l’année. Des travaux dans les crèches ainsi que la poursuite de la rénovation des équipement­s sportifs et la modernisat­ion des équipement­s réseau et informatiq­ue de la commune sont également au programme.

Les emprunts toxiques en question

L’opposition a pris ensuite la parole. Joël Mariojouls du groupe Ensemble pour une gauche citoyenne a mis en avant ses désaccords, pointant notamment « le problème démocratiq­ue que pose GPS&O qui éloigne les citoyens des centres de décision et qui dévitalise les communes et leurs conseils municipaux. » Il a également fait remarquer le taux élevé d’absentéism­e chez les agents de la commune. Un taux qui s’élève à 13 % « contre 9 % en moyenne ailleurs en

France ». Une preuve, selon lui, d’une « importante souffrance au travail ». De son côté, et en l’absence de Rama Sall, la leader du PS local, Denis Stefanelly a de son côté tenté de défendre la politique menée par le gouverneme­nt actuel.

Les deux conseiller­s de l’opposition ont également vertement critiqué les emprunts toxiques contractés par la ville, dont certains sont indexés sur le franc Suisse. Alors que la ville possédait au 1er janvier 2016 cinq emprunts de ce type, deux d’entre eux ont été résiliés. Le maire a rappelé que « l’ensemble de ces emprunts a permis d’engendrer 6,2 M€ d’économies sur le coût de la dette », et reconnu que « la volatilité de ces cours étant très importante, le risque financier l’est également ».

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Le conseil municipal s’est réuni lundi dernier.

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