Tamèrantong, le retour fracassant !
Les enfants de la troupe mantaise Tamèrantong ont joué leur nouvelle pièce sur la scène du Collectif 12. Cette fois-ci, ils revisitent le Capitaine Fracasse dans un spectacle de cape et d’épée.
Après Cyrano de Bergerac, Zorro et autres grands textes mythiques qui leur servent de base, cette fois, c’est le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier que la joyeuse troupe de Tamèrantong a revisité à sa sauce : drôle, turbulente, pleine de fantaisie, de trouvailles et surtout de talent !
Car la magie de « la petite entreprise » Tamèratong persiste et signe depuis 25 ans, à Mantes. Sa profession de foi annonce la couleur :
« Tamèrantong, c’est le feu sacré du théâtre, la discipline martiale, l’énergie punk, la poésie du Kung-fu, le vif des quartiers, la turbulence des mômes, l’offensive de la plume… »
Et toutes ces promesses sont bel et bien tenues au fil des spectacles qu’ils montent chaque année avec les gamins. Pour Ça fracasse à Castillac, ils étaient 24 sur la scène du Collectif 12, de 5 à 10 ans, remontés à bloc pour cause… de cape et d’épée ! Et ils ont littéralement emballé, la salle archi pleine venue les applaudir dimanche dernier.
Du beau travail !
Le charme incontestable du résultat ne tombe pas du ciel : la magie n’opérerait pas sans des costumes soignés, un décor malin, sur fond d’enchaînement de grandes toiles peintes façon à la fois du XVIIe siècle et de la BD, une mise en scène précise et inventive bref, beaucoup de travail des « pros » de la Compagnie et des gamins.
Victor, 9 ans, élève en classe de CM1 à Ferdinand-Buisson est déjà « un ancien » puisqu’il fait partie de la troupe depuis
Lui joue Celino, un des « gentils » de la troupe de comédiens qui, avec les gueux, va faire triompher la justice. Le trac ? Oui, Victor,
« l’a un peu, chaque fois avant de rentrer en scène ».
Mais le théâtre, il adore et oui, il compte bien en faire son métier. Ils sont plusieurs, comme lui, drôlement doués qui étincellent déjà : le jeune Marquis de Mortebique par exemple ou une des plus petites « gueuses » absolument drôlissime ! Avec toujours, un message qui passe en douce et en force : ici celui de la quête d’identité des nobles destitués et des malfrats « sans papiers » ; et du besoin des autres pour s’accomplir !
Bref, gagné ! Ils ont touché le coeur du public et pas seulement du bout de leur épée en bois !