Le Courrier de Mantes

La belle mise à nue du café philo

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s’exclame le Tartuffe de Molière. Et pourtant la pudeur surtout en ce qui concerne la nudité a beaucoup varié au fil des siècles, des cultures : voilà ce qu’a posé, d’entrée de jeu, le présentate­ur du thème débattu, La pudeur aujourd’hui, lors du café philo desamedi dernier.

Depuis les origines mythiques avec

« Zeus, le dieu grec qui a donné aux hommes la justice et la pudeur pour bien vivre ensemble »

ou Adam et Eve qui, perdant l’innocence se trouvent honteux d’être nus, jusqu’à Rousseau, au siècle des Lumières qui voit dans la pudeur une bonne façon d’exciter le désir sexuel et ainsi de préserver la famille. La notion de pudeur « dans tous ses états » est ainsi passée en revue.

La nudité vécue simplement

Un intermède « nudisme/ naturisme » a permis de rappeler combien la nudité est aussi et encore vécue très simplement par de nombreuses population­s dans le monde.

rappelle un

« À Mantes,

on se baignait nu dans la Seine encore lors de la Révolution, même si c’était officielle­ment interdit ».

intervenan­t,

Ah l’interdit ! Il est relayé en force par les religions monothéist­es. Et si

« la pudeur est associée à la retenue, la réserve mais aussi à la honte »,

« se retenir de montrer son corps »,

à elle ne se limite pas

elle concerne aussi les sentiments, les pensées de tout un chacun.

Si la pudeur est affaire personnell­e, un distinguo doit être fait avec la décence, institutio­nnalisatio­n sociale de la pudeur, norme collective. Ce qui a conduit à la notion de « transparen­ce » très actuelle et polémique comme ce signe de pudeur par excellence « le voile islamique » avec ce paradoxe : les femmes qui le portent se font remarquer. Un sujet, on le voit, très vaste qui a d’ailleurs fait le plein de participan­ts, invités à débattre autour des nouveaux mythes, le 18 mars prochain.

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