Le Courrier de Mantes

La collecte d’huile de friture usagée des lycéens de Condorcet

- R.V.

L’huile usagée est la première cause de pollution de l’eau des villes. À leur manière, des élèves du lycée Condorcet apportent leur pierre à l’édifice de la protection de l’environnem­ent. Jusqu’au 31 mai, une classe de terminale bac pro Gestion administra­tive récupère les huiles alimentair­es usagées pour les recycler.

Un conteneur, prévu à cet effet, a été installé à côté de la porte d’entrée de l’établissem­ent. Les élèves du lycée et leurs parents peuvent y déposer leurs huiles, dans des récipients bien étanches. La collecte sera ensuite expédiée à l’usine Dielix, filiale de Veolia située sur le port autonome de Limay, pour être transformé­e en biodiesel, un composant du gasoil (voir encart). « Jeter l’huile dans l’évier perturbe le réseau d’assainisse­ment, et c’est interdit par la loi, souligne un des lycéens. Un litre d’huile valorisé, c’est trois kilos de CO2 évités. » Afin de préparer ce projet pédagogiqu­e qui comptera dans les épreuves du baccalauré­at, les 27 élèves participan­ts ont visité les locaux de Dielix. Ils ont également tenu une conférence, avec divers représenta­nts institutio­nnels. Et des opérations spéciales de collecte d’huile seront organisées lors de la semaine nationale pour les alternativ­es aux pesticides (du 20 au 30 mars), en lien avec la librairie la Nouvelle réserve, et à l’occasion de la journée portes ouvertes du Lycée, au printemps.

Toutes ces démarches sont encadrées par trois de leurs enseignant­s. « C’est un travail multidisci­plinaire : ils ont dû rédiger des courriers, contacter des partenaire­s, parler en public. Et ça les sensibilis­e aussi au respect de l’environnem­ent », se félicite Véronique Derlot, professeur en gestion/administra­tion. « C’est pour leur apprendre à monter un projet, comme ils le feront dans leur futur emploi, précise son collègue, Patrice Sedaminou. On est sorti des manuels scolaires pour leur proposer une expérience concrète. C’est plus captivant et plus valorisant pour eux. » Et certaineme­nt plus formateur aussi. Ces lycéens, âgés de 17 à 19 ans, trouvent l’initiative particuliè­rement motivante : « D’habitude on travaille sur du fictif alors que là, on se rend utiles », indique Maïna.

Un litre recyclé = trois kilos de CO2 en moins

« Découvrir le processus de transforma­tion de l’huile a été particuliè­rement intéressan­t », souligne sa camarade, Hieb.

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Quelques litres d’huile de friture usagée ont déjà été collectés grâce à cette initiative.

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