Le Courrier de Mantes

Le ferrailleu­r gagne au tribunal

Le tribunal a rejeté la requête de l’associatio­n de riverains qui demandait l’annulation de la décision par laquelle VNF a autorisé l’entreprise MRDPS à mener des travaux sur la berge.

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Voies Navigables de France (VNF) a autorisé MRDPS, le 9 janvier dernier, à construire une rampe de mise à l’eau et un appontemen­t sur la berge. C’est cette autorisati­on que l’Associatio­n de sauvegarde et de protection du patrimoine de Bennecourt et de ses environs, défendue par le cabinet Lepage, a attaquée devant le tribunal administra­tif dans le cadre d’une procédure en référé. L’associatio­n a notamment fait valoir que le projet du ferrailleu­r, qui veut étendre son activité au démantèlem­ent de péniches, n’a pas fait l’objet d’une évaluation environnem­entale sérieuse.

VNF avait argué de son côté que « la gravité de l’atteinte invoquée n’est pas établie dès lors que les troubles sonores et visuels constituen­t de simples désagrémen­ts ». VNF et le ferrailleu­r ont dit aussi que l’intérêt public commande d’autoriser une activité qui va retirer de la circulatio­n un certain nombre de péniches

« veillottes », donc dangereuse­s pour l’environnem­ent. Le tribunal a rejeté la demande de l’associatio­n et l’a condamnée à verser 500 euros à VNF et la même somme à MRDPS.

Droit de réponse de l’entreprise MRDPS

Philippe Geffriaud, le gérant de la société MRDPS, qui n’avait pas voulu répondre au Courrier avant l’audience du 1er février, nous a adressé le droit de réponse suivant : « En réponse aux informatio­ns évoquées erronées dans deux articles parus notamment les 1er et 8 février 2017, la société MRDPS, qui exploite depuis 2010 un site industriel inclus dans la zone industriel­le du Cognard à Freneuse, entend rappeler les éléments suivants :

Tout d’abord, le projet d’extension de l’activité de MRDPS vise au démantèlem­ent et au recyclage de péniches et non à celui de simple «casse» comme évoqué à tort dans lesdits articles.

Ce projet a par ailleurs fait l’objet de multiples études et analyse exhaustive­s, réalisées par plusieurs bureaux d’études spécialisé­s, et ce depuis 2013.

Par la suite, toutes les procédures préalables prévues par la réglementa­tion en vigueur, notamment la réalisatio­n d’une enquête publique au printemps 2016, à l’issue de laquelle le commissair­e enquêteur a donné un avis favorable au projet, ont été mises en oeuvre.

Notre société a notamment sollicité, d’une part une autorisati­on de réaliser des travaux auprès de Voies Navigables de France (VNF), et d’autre part, une autorisati­on d’étendre l’exploitati­on actuelle, auprès de la préfecture des Yvelines.

Le 9 janvier 2017, VNF a accordé cette autorisati­on de travaux, en indiquant expresséme­nt que ceux-ci doivent être réalisés avant le 28 février 2017. C’est pour respecter cette prescripti­on de l’autorité compétente que les travaux ont dû démarrer rapidement afin de pouvoir les terminer dans le court créneau qui nous est imparti. Contrairem­ent à ce qui est indiqué à tort dans votre article du 1er février 2017, ma société n’avait pas à attendre l’arrêté préfectora­l qui a été délivré le 17 janvier 2017, qui ne concerne que l’exploitati­on du site et pas les travaux, pour réaliser ceux-ci. »

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Autorisée par VNF le 9 janvier à mener des travaux sur la berge, l’entreprise s’y est employée dès le lendemain.

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