L’important est de participer
Après les différentes phases de qualification pour obtenir un sésame en vue des championnats de France de crosscountry qui se dérouleront dimanche à SaintGalmier, neuf athlètes régionaux feront le déplacement en Loire.
Si l’ensemble des représentants ne rêvent pas d’un podium, certains s’aligneront avec des ambitions solides et surtout la satisfaction d’avoir franchi l’ensemble des obstacles pour connaître enfin les joies d’un National et pouvoir dire : « J’y étais ! ».
Au CA Mantes-la-Ville, les deux juniors concernées n’en sont pas à leur coup d’essai. Mustapha Bentchakal ne s’emballe pas, mais reconnaît que ses juniors sont des habituées de ce
rendez-vous : « Léa Lachambre aborde ses quatrièmes championnats de France consécutifs. Actuellement sa forme plaide pour elle. Rentrer dans le top 100 est à sa portée. Concernant ma fille Julie, c’est sa première année junior. La saison passée, chez les cadettes au Mans, sa 17e place était une performance. Cette fois, elle accède à l’échelon supérieur face à certaines adversaires plus âgées. Le parcours est quasiment plat, ce qui ne l’avantage pas. Rentrer dans les 30, serait une excellente entrée en matière dans sa catégorie. Mais attention, la distance fera 5,8 km soit 2 km de plus que d’habitude. Cela peut changer la donne. »
Pour Ahcène Babaci, l’entraîneur de l’USC Magny-en-Vexin, c’est également une répétition pour ses deux cadets qualifiés : « Noémie Gidel et Killian Julien étaient déjà parvenus à ce stade en 2016. Ma cadette sera confrontée à une sacrée opposition, mais je la connais bien, elle possède un coeur gros comme ça. Killian est un battant et n’apprécie pas d’être déçu par lui-même. Son gabarit solide, son tempérament de gagneur et sa volonté de se transcender seront ses atouts principaux. »
Merroune sur sa lancée ?
Sur la troisième marche du podium masters des championnats de France à Val-de-Reuil, la semaine passée, et après avoir mené la presque totalité des
1 500 m, Mohamed Merroune sera le seul prétendant dépêché par l’OYA. Martine Grouard ne rêve pas mais connait bien son
athlète : « Il a un sacré caractère. Au Mans, il avait terminé 100e mais mécontent de ce résultat, comme d’ailleurs à Val-de-Reuil. Si son départ est correct, une place dans les trente est envisageable. » Anaïs Rivoal (Aubergenville) accompagnera ses deux collègues
mantevilloises pour la première fois à ce stade de la compétition.
L’entraîneur Philippe Fernandès considère que sa championne s’est déjà surpassée
pour se qualifier : « Elle a beaucoup travaillé pour arriver à ce niveau. C’est une battante qui préfère les longues distances. C’est aussi la même analyse pour notre master Ludovic Vilfeu qui effectuera lui aussi son baptême du feu. Spécialiste du 1 500 m dans sa jeunesse, il s’épanouit dorénavant dans une discipline qui convient à sa polyvalence à gérer tous les profils de course. Notre junior Rafaël Lopez, qui avait échoué de peu en 2016 aux interrégionaux, possède des qualités naturelles. Son assiduité aux entraînements, contrairement à la saison passée, a payé. »
Seul représentant du Mantois sur le cross long, l’espoir Kevin Richard, « exilé » à l’Athlé 78, sera un outsider solide juste pour se rappeler à son ex-club, le CSM Rosny toujours dans son coeur.