Microcrédit : la mairie s’engage pour les interdits bancaires
C’est une première dans les Yvelines. Pour lutter contre l’exclusion bancaire, la mairie et l’association Familles rurales ouvrent une permanence et favorisent l’accès au microcrédit.
Parfois, il suffit d’un petit coup de pouce de 2 000 ou 3 000 euros pour redonner des couleurs à sa vie et reprendre espoir et courage. Sauf que les plus démunis, notamment les interdits bancaires ne peuvent compter sur les banques pour ce prêt qui leur ouvrirait des portes par exemple en leur donnant accès à la voiture indispensable pour trouver du travail… Ou y aller ! Reste le microcrédit. S’il est aujourd’hui assez répandu dans les grands pays émergents comme l’Inde ou en Afrique, en France, c’est lui qui émerge tout juste. Et pourtant, la demande est là : reste à concrétiser. Ce qu’ont fait en partenariat la mairie de Rosny et l’association Familles rurales avec le Crédit municipal de Paris, le prêteur. La convention a été signée vendredi dernier en mairie et en présence de tous les acteurs.
Comme le notait Sandra Bythell du Crédit municipal de Paris, ce dispositif a été créé en 2008 avec quatre banques prêteuses (la BNP, la Caisse d’épargne, le Crédit coopératif et la Banque postale) ; mais jusqu’à alors les partenaires étaient plutôt les Restos du Coeur des Mureaux, le CCAS de Conflans ou encore la Croix Rouge.
Nouveauté
L’implication d’une mairie est donc une première. Une permanence va prochainement ouvrir à l’espace Corot. Ainsi, les bénéficiaires n’auront pas à se déplacer à Paris, ce qui représente un atout de plus. Pour Familles rurales aussi, c’est une nouveauté : seules 12 des 94 fédérations régionales de l’association proposent ce dispositif.
Dans son allocution, le maire Michel Guillamaud dit s’être placé sous l’auguste présidence de Sully, intendant important de l’Histoire de France dont il dit s’inspirer pour la gestion municipale.
Pour bénéficier de ce microcrédit il faut ne pas avoir accès à un prêt bancaire, avoir un projet précis à financer (mobilité, formation, logement, santé, etc.) disposer d’une capacité de remboursement et habiter l’Ilede-France. Le montant du prêt peut être de 300 à 3 000 € ; sa durée de 6 à 36 mois et le taux d’intérêt de 4,08 %.
Lors de la constitution du dossier, en collaboration avec les services sociaux, souligne-ton, « un conseil en matière
de budget est proposé avec bienveillance tout en met- tant l’accent sur la prise de conscience et la responsabilité de chacun face à sa dette ».