Il cartonne avec sa bière à l’américaine
Nicolas Bournaud, habitant de Vert, vient de créer sa marque de bières. Cet ancien intermittent du spectacle a choisi de se reconvertir dans la brasserie. Il produit des blondes, des brunes, des blanches, des ambrées, inspirées des saveurs américaines.
Quitter sa routine quotidienne, s’épanouir dans quelque chose de nouveau, faire redescendre la pression… Ce sont les clés d’une reconversion réussie. Nicolas Bournaud, 39 ans, a réuni tous ces ingrédients, sauf que désormais, la pression, c’est lui qui la fait monter. Cet habitant de Vert, qui a travaillé pendant quinze ans comme ingénieur du son, vient d’ouvrir sa brasserie. En à peine deux mois, il a déjà écoulé entre près de quatrecents bouteilles de sa production.
Il propose cinq variétés différentes, avec des teneurs en alcool allant de 4,5° à 7,5°, distribuées sous sa marque Granka. « C’est le nom du mètre-étalon utilisé pour mesurer le kilogramme, explique ce presque quadragénaire très attaché à la précision dans tout ce qu’il fait.
Ce nom est un clin d’oeil à la profession de mon père. Il travaillait au Bureau international des poids et mesures. »
Une blonde, une ambrée, une blanche, une stout (bière noire) et une ipa (pour India pale ale, une variété aux teintes claires, très prisée des AngloSaxons) composent sa gamme. Ses bières, dont deux variétés devraient être certifiées bio prochainement, sont brassées avec du houblon américain. Ce qui leur donne une saveur très aromatisée, et même « une note fruitée ». « Je préfère les bières anglo-saxonnes, c’est une question de goût », poursuit cet ex-intermittent du spectacle.
6 000 euros d’investissement
Il a commencé à produire ses propres boissons houblonnées à partir d’un kit de brassage grand public, un cadeau de son frère.
Puis, il y a pris goût. Sentant qu’il commençait à « tourner
en rond » dans son travail, cette idée de reconversion est venue tout naturellement. Il a alors investi 6 000 euros dans du matériel professionnel pour
transformer une pièce de son pavillon en brasserie. « Ça me plaît. Et comme j’ai la possibilité de le faire, je me suis lancé, confie-t-il. Le but, à terme, c’est de me dégager un salaire convenable et de faire grandir l’entreprise. »
Pour l’instant, la Granka est distribuée chez le caviste La part des anges de Houdan, par la Ruche qui dit oui de Rosnysur-Seine, au bar du Collectif 12 de Mantes-la-Jolie et aux soirées de la librairie la Nouvelle réserve de Limay. Et à quand la grande distribution ? « Je n’ai pas encore un volume de production suffisant, indique-t-il. Et ce qui m’intéresse, c’est plutôt le commerce de proximité. »
Il propose cinq variétés différentes